Les FDLR appellent M. Michel à "se tenir à l'écart du problème


   NAIROBI 01/05 (AFP) - Les rebelles hutus rwandais des Forces
démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) ont demandé dans un
communiqué au commissaire européen au développement et à l'aide
humanitaire, le Belge Louis Michel, de "se tenir à l'écart du problème
rwando-rwandais".
   M. Michel avait déclaré mercredi à Kigali que le refus du
gouvernement rwandais "d'entrer dans une négociation de partage du
pouvoir" avec les FDLR lui paraissait "logique et raisonnable".
   "Les FDLR demandent à Monsieur Louis Michel de bien vouloir se
tenir à l'écart des problèmes rwando-rwandais puisqu'il est de
notoriété publique qu'il n'est pas impartial et que ses interventions
nuisent aux efforts déployés par toute la communauté internationale
pour stabiliser la région des Grands Lacs africains", déclare leur
communiqué.
   Les FDLR ont déclaré renoncer à la lutte armée et être prêtes à
rentrer pacifiquement au Rwanda, le 31 mars à Rome, au terme de
négociations avec le gouvernement de la République démocratique du
Congo (RDC), dont l'est du pays leur sert de base depuis onze ans.
   Certains éléments du mouvement rebelle sont soupçonnés de
participation au génocide de 1994 qui a fait, selon l'ONU, près de
800.000 morts, essentiellement des Tutsis.
   "Les FDLR n'ont jamais délégué Louis Michel ou qui que ce soit
pour parler du partage du pouvoir avec (le président rwandais Paul)
Kagame mais elles ont demandé avec insistance un espace politique
libre au Rwanda", insiste leur communiqué.
   "Leur déclaration de Rome n'est pas assortie de partage du pouvoir
avec le gouvernement de Kagame", poursuit le texte.
   Les FDLR rappellent que leur lutte n'est pas pour la prise ou le
partage du pouvoir à Kigali mais bien pour la démocratie, le respect
inconditionnel des droits de l'homme, la lutte contre l'impunité",
indique-t-il encore.
   Un mois après la déclaration de Rome, applaudie par la communauté
internationale, aucun pas n'a été franchi dans le sens du rapatriement
des FDLR, qui demandent la mise en place d'une commission
internationale chargée de contribuer à ce processus./. GGD

011155 MAY 05