Johnnie Carson :Assistant Secretary, Bureau of African Affairs DENONCE LES HARCELEMENTS POLITIQUES AU RWANDA

Testimony before the House Foreign Affairs Committee Subcommittee on Africa and Global Health
Washington, DC
May 25, 2010


Chairman Payne, Ranking Member Smith, and Members of the Committee,

 

As I mentioned at the beginning of my testimony, the countries of the region are inextricably linked. Refugees from Rwanda’s genocide (as well as perpetrators of it) fled across the border into the DRC, and the FDLR, no longer able to flex its muscle in Rwanda, continues to plunder the DRC.

Our policy priority in Rwanda is to further internal stability and social cohesion by promoting national reconciliation, economic growth, good governance, justice, and democratic values. We appreciate, in the context of the most tragic event in recent history –the genocide – the need for security, stability, and reconciliation is critical. But long-term stability is best promoted by democratic governance and respect for human rights.

The presidential elections in Rwanda this August are expected to be peaceful and non-violent. However, the security environment ahead of the elections is of concern. We strongly condemn the series of recent grenade attacks in Kigali that have caused numerous casualties as well as anxiety and unease in the population in the run-up to the elections.

The political environment ahead of the election has been riddled by a series of worrying actions taken by the Government of Rwanda, which appear to be attempts to restrict the freedom of expression. In a period of months, the Government of Rwanda has suspended two newspapers, revoked the work permit and denied the visa of a Human Rights Watch researcher, and arrested (and subsequently released on bail) opposition leader Victoire Ingabire, who has been linked to the FDLR. Despite multiple attempts, two political parties – the Green Party and FDU Inkingi – have still been unable to register. Dissention within the ruling party also appears to have surfaced.

We have relayed our concerns about these developments to the Government of Rwanda, urging senior government leaders to respect freedoms of expression, press, association, and assembly. In particular, we have pressed leaders to allow all international and domestic non-governmental organizations and media to operate and report freely. We have also urged leaders to treat Victoire Ingabire in accordance with international law, ensure due process, and give her a speedy, fair, and transparent trial. We have urged the Government of Rwanda and all regional and international partners to work together to achieve free, fair, and peaceful elections that the people of Rwanda deserve.

Leading up to the elections, the United States Government has supported a program that provides organizational and policy-development skills to political party leaders from all ten parties in Rwanda. The USG also plans to send approximately a dozen teams to observe the elections.

Johnnie Carson*, Secrétaire d'État adjoint pour l'Afrique

 

 

 

Rwanda: les Etats-Unis critiquent des actions "inquiétantes" avant les élections

(AFP)

NAIROBI â Le gouvernement américain reproche aux autorités rwandaises de "prendre des actions inquiétantes" et de restreindre les libertés à l'approche de l'élection présidentielle du 9 août à laquelle se représentera le chef de l'Etat sortant Paul Kagame.

"L'environnement politique à l'approche de l'élection a été entaché d'une série d'actions inquiétantes prises par le gouvernement du Rwanda, qui constituent des tentatives de restreindre la liberté d'expression" , affirme le secrétaire d'état adjoint aux Affaires africaines, Johnnie Carson, sur le site internet du département d'Etat.

Le site précise reprendre des propos tenus mardi devant une commission parlementaire à Washington.

"En quelques mois, le gouvernement a suspendu deux journaux, annulé le permis de travail et refusé le visa à une chercheuse de Human Rights Watch, et arrêté (puis libéré conditionnellement) la dirigeante de l'opposition Victoire Ingabire", dénonce le diplomate.

"En dépit de plusieurs tentatives, deux partis politiques --le Parti vert et les FDU (Forces démocratiques unifiées, de Mme Ingabire)-- n'ont toujours pas réussi à se faire enregistrer" , poursuit l'ambassadeur Carson.

Celui-ci fait par ailleurs état de "dissensions" au sein du parti au pouvoir, le Front patriotique rwandais (FPR) du président Kagame.

"Nous avons fait part de nos inquiétudes sur ces développements au gouvernement rwandais, en exhortant ses hauts dirigeants à respecter les libertés d'expression, de presse, d'association et de rassemblement" , ajoute-t-il.

"De manière particulière, nous avons pressé les dirigeants de permettre aux organisations internationales et locales et aux médias d'opérer et faire leurs rapports librement", précise-t-il.

Washington a "également demandé aux dirigeants de traiter Victoire Ingabire conformément au droit international et de lui garantir un procès rapide, équitable et transparent" .

"Nous avons appelé le gouvernement et tous les partenaires régionaux et internationaux à travailler ensemble pour garantir des élections libres, équitables et transparentes que mérite le Rwanda", rapporte-t-il.

"Nous convenons, dans le contexte de l'événement le plus tragique de l'Histoire récente --le génocide-- que le besoin de sécurité, de stabilité et de réconciliation est crucial. Mais la stabilité à long terme sera mieux promue par une gouvernance démocratique et le respect des droits humains", conclut-t-il.

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Lire l'intégralité du discours de l'Ambassadeur JOHNNIE CARSON

 

 *Qui est Johnnie Carson ?

Le 20 mars, le président Barack Obama a soumis au Sénat pour confirmation la nomination de M. Johnnie Carson au poste de secrétaire d'Etat adjoint aux affaires africaines, en remplacement de Mme Jendayi Frazer, titulaire de ce poste sous l'ancien gouvernement Bush.

Diplomate de carrière avec 37 ans de service et trois fois ambassadeur en Afrique, M. Carson siégeait, avant ses fonctions actuelles de Secrétaire adjoint pour l’Afrique, au Conseil national du renseignement (NIC) en tant que responsable des questions relatives à ce continent. Il a accédé à ce poste en septembre 2006 après avoir été, de 2003 à 2006, premier vice-président de la National Defense University, située à Washington.

M. Carson a été ambassadeur au Kénya de 1999 à 2003, au Zimbabwé de 1995 à 1997 et en Ouganda de 1991 à 1994. De 1997 à 1999, il avait occupé au siège du département d'Etat le poste de premier sous-secrétaire d'Etat adjoint au Bureau des affaires africaines.

Auparavant, il avait occupé divers postes à l'étranger (au Portugal, au Botswana, au Mozambique et au Nigéria) ainsi qu'à Washington, à la section Afrique du Bureau du renseignement et de la recherche du département d'État et comme membre du personnel du secrétaire d'État (1978-1979). De 1979 à 1982, il avait dirigé le personnel d'appui de la sous-commission africaine de la Chambre des représentants.

Avant d'accéder au service diplomatique, M. Carson était en Tanzanie en tant que volontaire du Corps de la paix. Diplômé d'histoire et de sciences politiques de l'université Drake, il est titulaire d'une maîtrise en relations internationales de la faculté des études orientales et africaines de l'université de Londres.

M. Carson a reçu du département d'Etat plusieurs prix pour services distingués et notamment le prix du Mérite de la secrétaire d'État Madeleine Albright. Le Centre d'épidémiologie des États-Unis lui a décerné sa plus haute décoration, celle de « champion de la prévention » pour sa gestion des programmes américains de prévention du sida au Kénya.

Diplomate de carrière accompli, Johnnie Carson a à son actif un palmarès très complet relatif à l'Afrique, couvrant plusieurs décennies et toute une gamme de postes. Il possède une connaissance approfondie de nos capacités diplomatiques et il sait combien est importante la collaboration entre nos organismes fédéraux.

End.