Le Congrès du Burundi adopte le projet de nouvelle constitution

BUJUMBURA, 17 sept (AFP)

- Le congrès du Burundi, réuni en session extraordinaire, a adopté vendredi soir à Bujumbura le projet de nouvelle constitution qui doit entrer en vigueur à partir du 1er novembre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le projet a été approuvé à l'unanimité des parlementaires présents, soit 189 personnes, sur un effectif de 271 parlementaires. Il a donc recueilli le minimum requis de deux-tiers des voix, conformément à l'accord de paix d'Arusha (Tanzanie) d'août 2000. Le congrès a été boycotté par des parlementaires tutsis, opposés au projet qui avantage trop, selon eux, les Hutus.

Les Tutsis, ethnie minoritaire (14% de la population du Burundi), contrôlent de façon quasi ininterrompue le pouvoir depuis l'indépendance du Burundi en 1962.

Le projet de nouvelle constitution prévoit que le chef de l'Etat sera élu au suffrage universel direct, sauf pour le premier mandat qui doit théoriquement débuter le 1er novembre. L'Assemblée nationale sera composée de 60% de Hutus et de 40% de Tutsis, tandis qu'au Sénat les deux communautés seront représentées à égalité.

Le texte doit désormais être soumis à référendum le 20 octobre. La nouvelle constitution doit régir le Burundi à partir du 1er novembre, mettant ainsi fin à trois ans de transition politique. Il s'agira d'une étape essentielle dans le processus de réconciliation dans ce pays d'Afrique centrale en guerre depuis onze ans.

La guerre, qui a fait environ 300.000 morts, oppose l'armée, dominée par les Tutsis, aux rebelles hutus. Depuis dix mois, un seul des sept mouvements rebelles continue de combattre.