S.O.S pour Léonidas Feresi

 Dans la nuit du 6 au 7 juillet, les services de répression du FPR ont fait irruption dans la maison de monsieur Léonidas sise à Byumba quartier urbain de Byumba, l'ont menotté, sans qu'aucun acte d'accusation ne lui soit signifié et l'ont amené vers une destination inconnue.

 Monsieur Feresi est un Hutu, originaire de Shanja, commune de Kivuye, Préfecture de Byumba. C'est là qu'il exerçait ses activités commerciales bien avant la salle guerre de 1990 déclenchée contre le Rwanda par le FPR Inkotanyi à partir de l'Ouganda pour prendre le pouvoir par les armes à Kigali.

 En 1994, monsieur Feresi, installé à Kigali en raison de la guerre qui faisait des ravages dans sa région natale frontalière avec l'Ouganda, a fui comme tout le monde l'avancée destructrice des combattants du FPR pour se réfugier dans les pays limitrophes. En 1996-1997, monsieur Feresi est rentré au Rwanda et comme il ne pouvait pas se réinstaller dans ses biens à Kivuye car détruits complètement par le FPR, il s'est installé à Byumba ou, peu à peu il a repris ses activités commerciales. Au départ il a eu maille à partir avec les nouvelles autorités, battu, torturé, ses biens squattérisés dont certains n'ont jusqu'à date lui été remis. Sûrement une raison suffisante de le mettre à l'ombre et le faire disparaître secrètement-comme ils sont passés pour maîtres en la matière- pour ensuite jouir pleinement de ses biens sans qu'aucune voix indiscrète ne vienne troubler leur quiétude.

 Après cette courte pose, monsieur Feresi renoue avec ses malheurs juste après la mort de sa femme dans un des grands cliniques de Kigali ou elle n'a eu droit à aucun soin alors que si monsieur Feresi avait bénéficié d'une information appropriée, comme cela se fait dans d'autres circonstances, il aurait pu la transférer à l'étranger. Il n'est pas nécessaire ici de parler de la lourde facture que monsieur Feresi doit payer pour les négligences fatales dont fut victime sa femme.

Nous lançons un S.O.S aux organisations internationales de défense des droits de l'homme ainsi qu'à toutes les femmes et à touts les hommes respectueux de la dignité humaine afin qu'ils fassent pression sur le régime de Kigali pour qu'il procède à la libération immédiate et inconditionnelle de monsieur Feresi avant qu'il ne soit trop tard car il risque de subir le même sort que celui de son grand ami Gervais Birekeraho, Sylvestre Kalisa et tant d'autres sauvagement assassinés suite aux réclamations de leurs biens squattés par les grands dignitaires du FPR.

En plus de ce cas avec la récente imposition du permis de résidence, plusieurs autre personnes sont portées disparus. Que tous ceux qui le peuvent dénoncent avec la plus forte énergie cette extermination en douceur d' inoncents. Pour notre sécurité nous préférons garder notre anonymat.