Désarmement, réunification: Voici ce que Dos Santos et Kagamé ont conseillé à Gbagbo
(L'intelligent d'Abidjan 22/06/2005)


Au cours des récentes tournées qu’il a effectuées en Angola et au Rwanda, les présidents Paul Kagamé du Rwanda et Dos Santos de l’Angola ont présenté au chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo quelques secrets pour la réunification de la Côte d’Ivoire.

En allant récemment en Angola et au Rwanda, Laurent Gbagbo, comme il a lui-même déclaré, envisageait une seule chose : comprendre le drame qu’a vécu chacun des deux pays et s’enquérir des voies de sortie de crise. Au cours donc des tête-à-tête qu’il a eus avec ses homologues Kagamé du Rwanda et Dos Santos de l’Angola, Laurent Gbagbo a reçu beaucoup de conseils sur les moyens de libération du territoire ivoirien.

Des voix autorisées dans l’entourage du chef de l’Etat ivoirien ont fait la révélation suivante sur les stratégies que l’on a conseillées à Gbagbo pour retrouver la paix et l’intégrité du territoire ivoirien : ‘’Kagamé et Dos Santos ont été pendant très longtemps confrontés à des luttes armées. Ce sont donc des hommes très au parfum des négociations internationales ; ils ont fermement demandé à Gbagbo de prendre ses responsabilités. Ils lui ont dit de ne jamais compter sur l’Onu pour désarmer les rebelles. Gbagbo devra définir ses propres moyens stratégiques, diplomatiques et militaires pour libérer lui-même les zones occupées’‘.

Le chef de l’Etat ivoirien optera-t-il pour l’épreuve de force ou tournera-t-il dos aux conseils de ces homologues rwandais et angolais pour privilégier le dialogue ? Quoi qu’il en soit, il faudra certainement attendre le 27 juin, date du démarrage des opérations de désarmement pour savoir si Laurent Gbagbo a écouté ou non ses homologues
H. D.

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1600 Angolais et Rwandais pour la sécurité de Gbagbo
(Nord-Sud 22/06/2005)


Apparemment, c’était trop gros pour être vrai. 1.600 mercenaires rwandais et angolais débarquant dans notre pays, avec armes et bagages, on ne voulait pas y croire. Roués dans l’art de tuer son prochain en ayant le moins de sentiment possible, nul n’aurait cru que leurs funestes talents auraient eu à être utilisés sous nos cieux déjà bien sanguinolents. Et bien, c’est chose faite. Le Président de la République a fait débarquer une armée étrangère (une armée, c’est environ 1000 hommes) dans notre pays avec une mission bien précise : lui servir de garde prétorienne. Officiellement, cette armée étrangère dont le débarquement est déjà bien avancé, sera utilisée comme dernier cercle de sécurité du chef de l’Etat, après la garde républicaine et la garde présidentielle. Le capitaine Akapéa, chef des services de renseignements présidentiels, lui, dans l’intimité du cercle tribal qui confère une certaine confiance et incite à la confidence, a révélé le sens véritable de la présence de cette armée étrangère. Ils sont là pour aider Gbagbo à mater son opposition civile du G7. Il révèle que les présidents Kagamé et Dos Santos ont donné leur accord pour un soutien militaire à leur homologue. Un soutien vraisemblablement destiné à l’aider à prendre le contrôle de la transition par la force, vu le nombre d’éléments qui sont envoyés en opération extérieure. Ces éléments, selon les informations d’un confrère, sont arrivés par vol spécial sous la conduite de l’aide du camp du président de la République. Ce dernier n’avait pas pris le même vol de retour que son patron, préférant rester en arrière pour boucler l’affaire du charter de mercenaires.
Le capitaine Akapéa informe également que des officiers généraux et des officiers supérieurs bétés ont décidé de contourner les forces impartiales et la Constitution pour assurer à Gbagbo un pouvoir de 20 ans. Il assure que l’Etat major des Fanci approuve ce schéma. Et préconise l’expédition de tous les opposants civils qui ne marcheraient pas droit, au pays de Boga Doudou. Il ne parle certainement pas de Lakota, on s’en doute, mais bien du pays des morts. Il s’engage également à transmettre à la Présidence de la république, les doléances formulées par les milices relatives au renforcement de leur armement. Cette réunion avait, si on prend la peine de lire le document au-delà de sa structure apparente, pour but de préparer les actions de violence qui sont annoncées pour le 27 juin. A cette date, le début des opérations de désarmement est censé démarrer. Bien entendu, rien ne se passera et ce sera le prétexte tout trouvé pour les milices de passer à l’offensive.

Touré Moussa