Mu Rwanda Ishyamba Si Ryeru Mu Itangazamakuru


01/02/2006

Bikomeje kuvugwa n’inzego zitandukanye ko mu Rwanda abakora umwuga w’itangazamakuru batabifitiye ubushobozi kandi ko batazi icyo bakora.
 
Perezida Paul Kagame, ubwo yahaga ubunani abakozi bo muri Perezidansi, yatangaje ko mu Rwanda nta banyamakuru bahari ; ngo n’abahari ni ababuze icyo bakora. Uwagiye mu ishuri bikamunanira ngo ni umunyamakuru ; uwahinze bikamunanira ngo ni umunyamakuru. Uwakoze « business » bikamunanira ngo ni umunyamakuru. Ngo abanyamakuru bahari ni abo guhiga abantu babatera ubwoba, bababwira ko babandika, abo bantu bakagira icyo babarebera.
 
Abanyamakuru bigenga Ijwi ry’Amerika ryavuganye na bo basanga ko, niba mu Rwanda bene abo banyamamakuru bahari, ababahishira ari bo koko baba bafte ibyo bikeka. Bababajwe kandi n’uko Perezida wa Repubulika, Paul Kagame, ari we wari usigaye yumva itangazamakuru, none na we ngo yabakuyeho amaboko.
 
VOA na BBC ngo ni byo soko y’byandikwa kuri internet
 
Minisitiri ufite itangazamakuru mu nshingano ze, Bwana Nkusi Laurent, umuyobozi w’ikigo cya Leta gishinzwe itangazamakuru, Bwana Bideri Joseph, hamwe n’umuvugizi wa Polisi, Bwana Badege Théos, mu kiganiro bagiranye n’abanyamakuru nyuma y’ijambo rya Perezida Paul Kagame, bashinje umunyamakuru uhagarariye umuryango Reporters Sans Frontieres mu Rwanda, Lucie Umukundwa, kuba ngo ari we nkomoko y’ibitangwa n’imiryango mpuzamahanga kuri internet.
 
Muri icyo kiganiro hibasiwe kandi abanyamakuru bakorera radiyo mpuzamahanga Ijwi ry’Amerika na BBC kuba na bo ngo bakwirakwiza ibyo iyo miryango iba yasohoye, bagatuma byumvwa n’abantu benshi. Byatumye bamwe mu banyamakuru ba Leta bita abo bagenzi babo abanzi b’igihugu.
 
Hagati aho arikoi, itangazamakuru ryigenga na ryo riragaya imikorere y’Inama Nkuru y’Itangazamakuru, Haut Conseil de la Presse, ngo kuko nta cyo ikora ; raporo zayo ngo ziba zibogamye.
 
Abanyamakuru bigenga barasanga Leta ikwiye gushakira ikibazo aho kiri ngo kuko kidaturuka ku mashuri make bafite!
 
Mu Rwanda Ishyamba Si Ryeru Mu Itangazamakuru

Paul Kagame ngo mu Rwanda nta banyamakuru bahari!
ALERTE RSF :
http://www.ifex.org/fr/content/view/full/71943/
 
Le chef de l'Etat inaugure une salve d'attaques verbales des autorités contre les journalistes


English: Journalists verbally attacked by president, publicly censured by government officials
Pays/Sujet: Rwanda
Date: 01 février 2006
Source: Reporters sans frontières (RSF)
Personne(s):
Cible(s): journaliste(s)
Type(s) d'infraction(s): attaque , poursuites judiciaires
Niveau de priorité: Menace
(RSF/IFEX) - Reporters sans frontières est sidérée par le comportement inquisitorial des autorités rwandaises envers deux correspondants de la presse étrangère à Kigali, après que le ministre de l'Information, le directeur de la radio publique et le porte-parole de la police les eurent gravement mis en cause en public, le 26 janvier 2006. Ces attaques surviennent alors que le président rwandais, Paul Kagame, avait violemment pris à partie les journalistes, deux jours plus tôt, lors d'une réunion avec son gouvernement.
"Hier, la presse indépendante était physiquement attaquée. Aujourd'hui, la presse internationale doit faire face à un tribunal politique informel. La preuve est faite que les journalistes rwandais qui ne chantent pas les louanges du gouvernement sont traités avec mépris et agressivité, a déclaré Reporters sans frontières. Que faut-il de plus pour démontrer qu'au Rwanda, la liberté de la presse ne s'exerce qu'à ses risques et périls ? Il est urgent que les autorités réfléchissent au sort qu'elles réservent au droit à l'information et qu'elles changent de comportement. Faute de quoi, nous ne cesserons de répéter que le Rwanda n'est pas parvenu à construire une démocratie réelle."
Lors d'une conférence-débat organisée par le ministère de l'Information, le 26 janvier, les responsables du gouvernement ont instruit le procès de Lucie Umukundwa, correspondante de la radio publique américaine Voice of America (VOA), et de Jean-Claude Mwambutsa, correspondant de la radio publique britannique British Broadcasting Corporation (BBC).
Joseph Bideri, directeur de l'Office rwandais de l'information (ORINFOR) et porte-parole du gouvernement, a estimé que le correspondant de la BBC avait "exagéré" les conclusions du rapport annuel de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW). Publié le 19 janvier, ce rapport critiquait le bilan du Rwanda en matière de droits de l'homme, estimant notamment que les tribunaux populaires "gacaca", mis en place en 2003 pour juger les génocidaires, avaient, à cause de la lenteur des procédures et de nombreuses aberrations, failli à leur mission.
Lucie Umukundwa de VOA a, quant à elle, été mise en cause pour sa couverture de la polémique née de la contestation par trois directeurs de journaux privés du rapport annuel du Haut Conseil de la presse (HCP), l'organisme de régulation des médias au Rwanda, publié le 9 décembre 2005. Alors qu'elle faisait état de la mauvaise évaluation de la situation de la liberté de la presse au Rwanda par l'organisation Amnesty International, le ministre de l'Information, Laurent Nkusi, l'a accusée de ne s'intéresser qu'aux informations "critiquant le pouvoir", faisant ainsi la preuve qu'elle est "la seule source d'information de Reporters sans frontières et d'autres organisations".
S'en prenant alors aux deux journalistes, le directeur de la station publique Radio Rwanda, Willy Rukundo, a estimé que leur attitude est de la "trahison" et que Jean-Claude Mwambutsa et Lucie Umukundwa ne sont "pas patriotes". Le porte-parole de la police, Theos Badege, a alors estimé que "l'idéologie de ces journalistes doit être revue".
Lors d'une réunion entre le Président et ses ministres, le 24 janvier, Paul Kagame leur avait déclaré: "Je ne vois pas comment un pitoyable journaliste rwandais peut déstabiliser les hommes et les femmes responsables que vous êtes." Il avait ajouté que "la presse semble quasi inexistante", estimant en outre que de nombreux "marginaux" au chômage s'aventuraient dans le métier de journaliste afin de gagner de l'argent. Cette déclaration a provoqué la colère de la profession, qualifiant les propos du Président de "calomnieux" et "scandaleux".
Dans la nuit du 14 au 15 janvier, le directeur de publication du bimensuel d'opposition "Umuco", Bonaventure Bizumuremyi, a été attaqué à son domicile de Kigali par des inconnus armés qui ont mis sa maison à sac et l'ont sommé de cesser de publier des articles défavorables au Front patriotique rwandais (FPR, au pouvoir).
D'AUTRES INFORMATIONS:


Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Léonard Vincent, RSF, 5, rue Geoffroy Marie, Paris 75009, France, tél: +33 1 44 83 84 84, téléc: +33 1 45 23 11 51, courrier électronique: afrique@rsf.org, Internet: http://www.rsf.org

 

Les journalistes rwandais scandalisés par des propos de Kagamé
RWANDA - 28 janvier 2006 - PANAPRESS
Les journalistes rwandais ont exprimé, jeudi, leur indignation face aux déclarations qu'ils ont qualifiées de "calomnieuses" du président de la République Paul Kagamé qui a mis en doute la qualité de la presse rwandaise.

Le chef de l'Etat rwandais avait invité, mardi à Kigali, ses ministres à se faire confiance pour éviter que la presse se mêle de la gestion qu'ils font des affaires publiques.

"Je ne vois pas comment un pitoyable journaliste rwandais puisse déstabiliser les hommes et femmes aussi responsables que vous êtes. Il ne faudrait jamais avoir peur d'être critiqué par n'importe qui que ce soit, car même la presse au Rwanda semble quasi-inexistante", a déclaré Kagamé aux membres du gouvernement.

Selon lui, de nombreux "marginaux" en manque d'emploi, s'aventurent dans le métier de journalisme au Rwanda pour échapper au chômage.

"Le paysage médiatique au Rwanda a besoin d'être restructuré pour créer une presse responsable et professionnelle, capable d'agir pour les intérêts nationaux", a-t-il fait remarquer ajoutant que les journalistes rwandais travaillent avec un esprit de gagner plus d'argent au lieu d'agir avec une conscience professionnelle.

Les journalistes rwandais ont manifesté leur indignation face à ces déclarations du président Kagamé qu'ils ont jugées "scandaleuses" à l'endroit de la presse locale.

"Nous sommes complètement scandalisés par ce genre de déclarations faites par le président de la République", soulignent les journalistes rwandais précisant que la léthargie de la presse rwandaise est due aux hommes politiques du pays qui ne créent pas les conditions favorables à l'exercice de façon libre du métier de journaliste.