M23 RD Congo: La Belgique demande la dissolution du groupe rebelle

Bruxelles, Belgique - La Belgique demande la dissolution du groupe rebelle congolais du 'M23', a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, dans une interview exclusive au journal 'Le Soir', édition du mercredi.

Le chef de la diplomatie belge qui participe aux travaux de l'Assemblée générale de l'ONU à New York accuse les milices du M23, entre autres, d'exiger illégalement des taxes aux camions circulant à la frontière entre la République démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda.  'Cela est inadmissible. L'autorité de l'Etat congolais doit être rétablie sur l'ensemble du territoire national congolais', a-t-il affirmé.

De plus, la Belgique demande des renforts de 2.000 hommes pour la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (MONUSCO), dont les troupes sont déployées essentiellement à l'est de la RDC, où sévit notamment le groupe rebelle du M23.

Issus de l'ex-CNDP (Congres national pour la défense du peuple) de l'officier dissident Laurent Kundabatware (réfugié au Rwanda), les combattants du M23 mènent la guerre contre les  troupes gouvernementales de la RDC, contrôlant certaines parties du territoire congolais. Les attaques du M23 ont provoqué un déplacement massif des populations, provoquant une véritable catastrophe humanitaire dans l'Est du pays.

Pana 27/09/2012

http://www.afriquejet.com/m23-rd-congo-la-belgique-demande-la-dissolution-du-groupe-rebelle-2012092745976.html

 

 


François Hollande condamne le Rwanda

Kinshasa, 26/09/2012 / Politique

La position de François Hollande devant la tribune de l’ONU démontre que la France demeure solidaire avec la RDC et qu’elle se préoccupe de la situation humanitaire catastrophique créée par le M23 soutenu par Kigali.

Du haut de la tribune des Nations unies, le président français François Hollande a, mardi, condamné fermement et ouvertement le Rwanda par  rapport à la situation de guerre qui prévaut dans l’Est de la RD Congo. Ce coup de gueule de Paris à New York, venant en écho à celui de l’Union européenne le même mardi à partir de Bruxelles, est salué à Kinshasa où on espère que la 67ème Assemblée générale de l’ONU va  enfin prendre des sanctions claires à l’encontre du régime de Kigali pour son soutien avéré au M23.

La situation de guerre en RDC préoccupe la communauté internationale. Condamnations et pressions se succèdent à l’endroit de Kigali. Intervenant du haut de la tribune des Nations unies mardi  25 septembre, le président français François Hollande a ouvertement et fermement condamné le Rwanda.  Naturellement, il s’est basé sur tous les rapports en circulation, notamment celui des experts des Nations unies, pour rappeler l’implication du régime de Kigali dans la situation d’insécurité créée par le M23. A noter que ces rapports sont assortis de pièces et autres preuves irréfutables de l’implication des autorités rwandaises dans l’aventure guerrière du M23.

L’intervention de François Hollande démontre, si besoin en était encore, que la France demeure solidaire avec la RDC et qu’elle se préoccupe de la situation humanitaire catastrophique créée par la guerre que mène le M23 contre les FARDC depuis plusieurs mois dans l’Est du pays. Les premières évaluations de ces affrontements armés font état de nombreuses morts et de plus de 300 mille déplacés. De nouvelles morts innocentes qui viennent alourdir le célèbre chiffre de 6 millions de victimes véhiculé par toutes les organisations non gouvernementales qui se sont penchées sur la tragédie qui perdure en RDC depuis 1996.

Il faut ajouter à ce drame humanitaire, l’exploitation illégale et systématique des ressources naturelles de la RDC par les seigneurs de guerre créés de toutes pièces par les commanditaires de fausses rébellions devenues cycliques dans la partie Est du pays. Celle que beaucoup d’observateurs ont pris l’habitude de désigner comme ventre mou de la RDC et à partir de laquelle l’on voudrait expérimenter le projet de balkanisation du Congo. Il est vrai que ce coup de gueule de Paris s’ajoute aux condamnations que beaucoup d’autres nations  avaient exprimées avant d’annoncer des sanctions et autres mesures restrictives à l’encontre de Kigali.  C’est le cas de l’Union européenne qui a donné de la voix le même mardi à partir de Bruxelles.

Selon le porte-parole de la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, citée par l’AFP, l'Union européenne aurait suspendu une nouvelle aide au Rwanda à la suite des allégations de son soutien aux rebelles du M23. Toutefois, Michael Mann a précisé que « L’UE n'a pas interrompu les projets en cours qui sont là pour aider les pauvres ».De l’avis de sa patronne, « la décision retarde un appui budgétaire supplémentaire jusqu’à ce que le Rwanda clarifie sa position et son engagement constructif dans la recherche de solutions » dans la guerre qui sévit dans la partie Est de la RDC ».  Mme Catherine Ashton a ajouté, toujours selon son porte-parole : « Nous nous attendons à ce que le Rwanda agisse de façon constructive - en paroles et en actions - pour une solution de paix durable dans l’Est en RDC ».

La décision fait suite à un rapport d'experts du comité de sécurité de l'ONU alléguant le soutien rwandais aux rebelles du M23, qui ont lancé une insurrection en avril dernier dans la province du Nord-Kivu.  C’est en fait cette position des 27 que va défendre le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, à l’occasion des discussions sur la crise dans l’Est de la RDC à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

Dans l’opinion congolaise, toutes ces condamnations sont saluées. Mais l’on veut davantage dépasser l’étape du déjà-entendu. Car, très souvent, à ces suspensions tapageuses succèdent en sourdine des reprises ou poursuites d’aide qui confortent le régime de Kigali dans ses visées hégémonistes sur la RDC. Cas du Royaume-Uni qui est revenu sur l’annonce des sanctions contre le Rwanda pour des raisons qui n’ont pas convaincu l’opinion congolaise.

Les Congolais attendent de tous les partenaires, surtout de la 67ème Assemblée générale des Nations unies, des sanctions claires et fermes à l’endroit du régime de Kigali.  Les deux exigences  du moment sont, à savoir le respect de la souveraineté de la RDC et la disparition du M23.

 

Le Potentiel