CENTRE DE LUTTE CONTRE L’IMPUNITE
ET L’INJUSTICE AU RWANDA
BP 141  Bruxelles 3                                                                   Bruxelles, le  17 janvier 2006
1030  BRUXELLES                                                                               
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COMMUNIQUE  n° 89/2006
 
L’Abbé Joseph NDAGIJIMANA est un héros du génocide maintenu en prison depuis plus de 10 ans.
 
Certains rescapés TUTSI sont forcés ou sollicités par la DMI[1] pour le faire condamner tandis que d’autres témoignent à décharge.
 
Le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR)* dénonce et condamne le deuxième simulacre de procès GACACA orchestré contre l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA qui aura lieu ce jeudi 19 janvier 2005. Par notre communiqué n° 82/2005 du 29 août 2005 intitulé : «GACACA : Complot contre l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA, notre Centre a provoqué l’avortement de ce premier complot qui avait été programmé pour le 1er septembre 2005 par la DMI qui s’était fait aider par les « syndicats de délateurs ».
 
Ce deuxième complot, décidé à la fin de son premier procès Gacaca tenu au district de NTENYO le 1er septembre 2005 par les nouveaux juges GACACA (probablement venus de Kigali), devra aboutir à la condamnation arbitraire de ce prêtre innocent au cours d’un nouveau procès inéquitable prévu ce jeudi le 19 janvier 2006 devant le tribunal GACACA du secteur KAMUSENYI qui abrite les bâtiments administratifs du district de NTENYO et la cure de la paroisse Byimana en province de GITARAMA.
 
Déroulement de son premier procès GACACA tenu le 1er septembre 2005 :
 
Le premier procès GACACA de l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA s’est tenu le 1er septembre 2005 de 8h30 à 15h devant le tribunal GACACA du secteur KAMUSENYI dans le district de NTENYO, province GITARAMA. Le procès a commencé à 8h30 puisque les nouveaux juges GACACA (probablement dépêchés par le Service National des Juridictions GACACA (SNJG) étaient arrivés sur les lieux à 8h00 du matin. Le procès a débuté avec les dossiers des SEPT (7) co-accusés de l’Abbé Joseph Ndagijimana qui avaient fait des aveux. Seulement ce jour là, seuls QUATRE (4) co-accusés ont plaidé coupables pour des crimes suivants : participation aux attaques, possession des grenades qu’ils avaient reçu des militaires, pillages, chasse et enlèvement des personnes.
Personne de ces quatre co-accusés n’a mis en cause l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA.
 
Après l’audition des quatre accusés en aveux, le représentant du ministère public (une sorte de procureur) a énuméré toutes les fausses accusations y compris celles qui avaient été balayées par la Chambre spécialisée du Tribunal de Première instance de Gitarama lors de son jugement du 19 janvier 2001. En effet, détenu à Gitarama depuis février 1995, le procès de l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA avait débuté le 27 mars 2000 et s’était clôturé le 19 janvier 2001 après avoir traîné presque une année au tribunal. De nombreux témoignages à décharge avaient facilement balayé toutes les fausses accusations que le parquet et les délateurs avaient collectées pendant près de 5 ans. Le 19 janvier 2001 l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA avait été condamné à la prison à perpétuité, en présence des survivants tutsi qu’il a sauvés, pour le seul fait d’avoir porté un gilet de militaire bien que les juges reconnaissaient qu’il l’avait porté pour secourir les personnes menacées. Les personnes présentes au tribunal ont crié au scandale et une rescapée tutsi a tenté de s’en prendre aux juges de ce tribunal « injuste » vis-à-vis d’un héros qui lui a sauvé la vie.
 
Après le représentant du Ministère public (procureur Gacaca), l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA a été autorisé à prendre la parole. Il a répété qu’il avait interjeté appel contre le jugement de la chambre spécialisée qui l’avait condamné à perpétuité pour avoir été en possession d’un gilet militaire qui avait été oublié dans son véhicule par un militaire qui l’avait aidé à aller cacher une personne menacée (texte en kinyarwanda : yisobanuye agira ati"uwo mwenda (ishati) ya gisirikare nzira,yasigaye mu imodoka yanjye ubwo twari tuvuye guhisha umuntu wahigwaga kugira ngo aticwa ». Ce militaire avait témoigné dans le procès Ndagijimana en 2000 sur les circonstances de cette présence du gilet militaire dans le véhicule du prêtre.
 
Après l’audition de l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA, un homme s’est levé pour témoigner à décharge. Voici la traduction de son témoignage en faveur de l’Abbé Joseph : « de tous les crimes que vous venez d’énumérer, retirez celui de n’avoir pas porté assistance aux personnes parce que j’atteste que l’Abbé nous a secourus à l’aide d’un BUS de l’ONATRACOM (Office National des Transports en Commun). A ce moment là nous étions très menacés au bureau communal. C’est à ce moment là qu’il a amené ce Bus dans lequel nous sommes montés. L’Abbé roulait devant nous dans son véhicule. Lorsque nous arrivions sur les barrières, il sortait de son véhicule pour parler en notre faveur et payer de l’argent si nécessaire pour nous faire passer ». (Texte en kinyarwanda : "mu byaha byose numvise umushinjacyaha avuga, icy'uko padiri atatabaye abantu cyo mugikuremo, kuko ubwanjye nemeza ko padiri yadutabaye akoresheje BUS ya ONATRACOM; icyo gihe twari kuri commune tumerewe nabi cyane nibwo yazanye iyo bus tujyamo maze akatugenda imbere mu modoka ye, iyo twageraga kuri barrieres yavaga mu modoka akatuvuganira ndetse byaba na ngombwa agatanga ibye (amafaranga) kugirango tubashe guhita ». Ce témoin à décharge a affirmé que tous ceux qui étaient montés dans ce Bus sont arrivés sains et saufs à Kabgayi et qu’ils ont survécu au génocide. Il a ajouté que derrière le bus, il y avait le véhicule de l’ancien bourgmestre de la commune Mukingi appelé BASILE. Ce bus a transporté les personnes trois fois. Ce témoin faisait partie des personnes qui avaient trouvé refuge au bureau communal (de Mukingi).
 
Après l’audition de ce témoin à décharge, les juges ont auditionné le seul témoin à charge. Le témoin à charge a commencé par confirmer qu’il faisait lui-même partie des tutsi et hutu évacués vers Kabgayi et sauvés par l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA. Il a raconté que lorsqu’ils sont arrivés à une barrière, ils ont failli être débarqués du véhicule, mais que l’Abbé Joseph aurait dit aux militaires qui tenaient cette barrière de les laisser tranquilles car ils seront triés une fois arrivés à Kabgayi ! Il a ajouté que l’Abbé Joseph avait un fusil. Ce témoin a décharge a insisté pour que le seul témoin à décharge soit emprisonné parce qu’il aurait menti. Les juges lui ont répondu en ces termes : « racontes ce qui te regarde parce que emprisonner ce n’est pas ton boulot mais le nôtre (texte en kinyarwanda : « vuga ibyawe bikureba, kuko gufunga bitakureba ari twe bireba)». D’après les observateurs de ce procès, ce témoin à charge faisait partie des «délateurs » qui avaient été préparés pour accuser injustement cet ancien curé de la paroisse Byimana. Les délateurs auraient été découragés par les premiers témoignages bien précis en faveur de l’Abbé Joseph Ndagijimana.
 
Voyant que la fin de la journée approchait, les juges GACACA ont décidé de reporter ce procès au 19 janvier 2006 sous prétexte qu’il n’y avait que TREIZE (13) rescapés Tutsis sur 135 qui réclament les dédommagements. Ils ont invoqué l’ampleur de leur boulot et un personnel très réduit. Ils ont expliqué que le 19/01/2006 était la date la plus proche possible.
 
Après la fin de ce premier procès GACACA du 1er septembre 2005, le seul témoin à décharge a subi l’assaut des rescapés tutsis furieux qui l’ont encerclé pour lui demander pourquoi il a témoigné en faveur de l’Abbé. Ils lui ont fait plusieurs reproches dont nous résumons ici quelques unes : «pourquoi as-tu témoigné en faveur de ce Hutu, où veux-tu que nous trouvions des dédommagements si nous ne les obtenons pas de celui-là ? Combien t’a-t-on payé (de sous) ?, etc… Le texte en kinyarwanda : ese ra kuki washinjuye uriya muhutu ,urabona se indishyi tuzazikura he nitutazikura kuri uriya? ese ubwo baguhaye angahe ra(amafaranga) ? n'ibindi byinshi ».
L’avocat de ce prêtre, Maître Protais MUTEMBE, n’avait pas été informé de ce procès.
 
La volonté de maintenir en prison l’Abbé Ndagijimana est confirmée par la chronologie des différents reports et remises injustifiés de son procès :
 
1) Son procès devant la Chambre spécialisée du Tribunal de Première Instance de Gitarama :
-          Détenu à Gitarama depuis février 1995, son procès qui a débuté le 27 mars 2000 s’est clôturé le 19 janvier 2001 après avoir traîné presque une année au tribunal.
-          De nombreux témoignages à décharge ont facilement balayé toutes les fausses accusations que le parquet et les délateurs avaient collectées pendant près de 5 ans.
Sous divers prétextes (congés, absences et/ou formations du représentant du Parquet ou des juges du Tribinstance, dossier non étudié, etc…), les différentes audiences de son procès se sont succédées comme suit :
-          Le 8 mai 2000 : ouverture de la première audience en première instance ;
-          Du 26 au 30 juin 2000 : l’affaire a été mise en continuation pendant cinq jours ;
-          Du 11 au 13 juillet 2000 : l’affaire a été mise en continuation pendant trois jours;
-          Du 2 au 6 octobre 2000 : l’affaire a été mise en continuation pendant cinq jours ;
-          Le 20 novembre 2000 : les audiences ont repris toujours en première instance
-          Le 19 janvier 2001: le procès a pris fin et le jugement a surpris tout l’auditoire.
Le verdict fut très surprenant car les juges ont reconnu dans leur jugement que l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA s’est servi de son pistolet (acquis légalement) et d’un gilet militaire pour sauver et protéger des vies humaines et qu’il n’a tué ou fait tué personne. Ce gilet militaire provenait d’un soldat des ex-FAR (Forces Armées Rwandaises) qui l’avait oublié dans le véhicule de la paroisse Byimana lors d’un enterrement d’une personne décédée.
L ’Abbé Joseph NDAGIJIMANA fut condamné à la prison à perpétuité, en présence des survivants tutsi qu’il a sauvés, pour le seul fait d’avoir porté un gilet militaire bien que les juges reconnaissaient qu’il l’avait porté pour secourir les personnes menacées. Les personnes présentées au tribunal ont crié au scandale et une rescapée tutsie a tenté de s’en prendre aux juges de ce tribunal « injuste » vis-à-vis d’un héros qui lui a sauvé la vie.
 
2) Devant la Cour d’Appel les audiences ont été remises 13 fois en deux ans :
L’Abbé Joseph NDAGIJIMANA et son avocat, Maître Protais MUTEMBE, ont interjeté appel contre ce jugement arbitraire devant la Cour d’Appel de Nyanza (ex-Nyabisindu) :
-          Le 25 janvier 2001, la Cour d’Appel de Nyanza a jugé recevable leur dossier et a fixé la première audience au 18 septembre 2002 ;
-          Depuis le 18 septembre 2002, il n’y a jamais eu de plaidoiries car il y a eu  13 remises d’audiences entre 2002 et 2004 par la Cour d’Appel.
-          Les 13 remises d’audiences se suivent comme suit : L’audience prévue la première fois le 18 septembre 2002 fut remise au 6 novembre 2002, puis au 18 décembre 2002, puis au 12 février 2003, puis au 26 mars 2003, puis au 30 avril 2003, puis au 9 juillet 2003, puis au 24 septembre 2003, puis au 26 novembre 2003, puis au 28 janvier 2004, puis au 24 mars 2004, puis au 10 mai 2004 et pour la dernière fois l’audience fut remise sine die en septembre 2004 (sans précision de date).
 
Après 13 remises d’audiences devant la Cour d’Appel de NYANZA, les magistrats ont décidé de renvoyer l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA devant les juridictions GACACA où seuls les « syndicats de délateurs » ont droit à la parole.
 
CONCLUSION :
 
Sous couvert de fausses accusations pour crimes de génocide, ce prêtre catholique est persécuté pour des raisons politiques liées à la diabolisation et au démantèlement planifié de l’Eglise Catholique du Rwanda par les chefs militaires et politiques du Front Patriotique Rwandais (FPR). Les péchés non avoués reprochés à ce prêtre sont les suivants :
Le 1er péché originel de l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA c’est d’appartenir à une Eglise Catholique du Rwanda devenu la cible des chefs militaires et politiques du Front Patriotique Rwandais (FPR) qui massacrent, assassinent, emprisonnent et exilent des dizaines d’évêques, de religieux et de religieuses catholiques depuis le génocide rwandais de 1994 en vue d’affaiblir et de récupérer cette église.
Son deuxième péché c’est d’avoir sauvé, au risque de perdre sa vie, des centaines de Tutsis de sa paroisse de Byimana (Gitarama) et tous les tutsi menacés qu’il a trouvés au bureau communal de Mukingi et sur des barrières. Son troisième péché c’est d’avoir survécu à la prison où il croupit depuis février 1995 ; de se défendre afin de bénéficier d’un procès juste et équitable que lui privent les chefs militaires extrémistes tutsi qui contrôlent et paralysent la magistrature rwandais et les associations de rescapés TUTSI du génocide rwandais.
 
RECOMMANDATIONS : Le Centre (CLIIR) recommande instamment :
 
-          La libération immédiate et sans conditions de l’Abbé Joseph NDAGIJIMANA et la fin de toutes les persécutions dirigées contre les confessions religieuses au Rwanda.
-          La poursuite en justice de tous les magistrats et délateurs impliqués dans l’emprisonnement arbitraire de l’abbé Joseph NDAGIJIMANA depuis plus de 10 ans.
-          La libération d’autres héros du génocide comme les secouristes de la Croix Rouge Rwandaise qui ont sauvé des milliers de blessés et de réfugiés à Kigali et à Kabgayi. (Exemple : le cas de KAREKEZI Jean Marie Vianney, secouriste à Kigali et ancien Agent de la Banque Nationale du Rwanda emprisonné à Kigali depuis plus de 10 ans.
 
Pour le Centre, MATATA Joseph, Coordinateur.
 
 
 
 
CLIIR* : Le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda est une association de défense des droits humains basée en Belgique, créée le 18 août 1995. Ses membres sont des militants des droits humains de longue date. Certains ont été actifs au sein d’associations rwandaises de défense des droits humains et ont participé à l’enquête CLADHO/Kanyarwanda sur le génocide de 1994. Lorsqu’ils ont commencé à enquêter sur les crimes du régime rwandais actuel, ils ont subi des menaces et ont été contraints de s’exiler à l’étranger où ils poursuivent leur engagement en faveur des droits humains.
 
 
Urubanza GACACA rwa Padiri Joseph NDAGIJIMANA, kw’italiki 01/09/2005
 
-urubanza rwatangiye saa 8h30' kuko abacamanza bari bahageze saa 8h00.
-Batangiriye ku bantu (bo mu Byimana bafatanyije dossier na padiri) bemeye ibyaha bakanirega,bose hamwe ni 7(bireze),ariko uwo munsi 4  nibo bavuze ibyabo: kujya mu bitero, kuba bari batunze za grenades bari bahawe n'abasirikare,gusahura,gushorera abantu,......ariko ntawe ushinja padiri.
 
-nyuma hakurikiyeho umushinjacyaha, maze atangira avuga ibyaha padiri aregwa,nkuko byagaragaye n'ibyaha yari yaraburanye byose yabishyizemo guhera ku murongo.
 
-nyuma y'umushinjacyaha padiri yahawe ijambo abazwa impavu z'ubujurire bwe.
We yavuze ko yajuririye umwenda wa gisirikare yashinjijwe akaba ari nawo bari barahereyeho bamukatira gufungwa burundu!!yisobanuye agira ati"uwo mwenda (ishati) ya gisirikare nzira,yasigaye mu imodoka yanjye ubwo twari tuvuye guhisha umuntu wahigwaga kugira ngo aticwa, tugeze mu nzira imodoka yaranyereye(hari mu gihe cy'itumba:Avril),biba ngombwa ko abo twari kumwe bayisunika.Umusirikare (nari nitwaje kugirango batanyaka uwo nari ngiye guhisha bakaba bamwica) yavuyemo arasunika maze imodoka imutera ibyondo byinshi,agarutse mu modoka ya shati yayikuyemo ayishyira mu modoka yanjye ku ntebe y'inyuma kuko yari yanduye cyane!!tugeze kuri paroisse wa musirikare yaratashye maze ayibagirirwa mu modoka yanjye,nyuma rero uwayibonye yaketse ko ishati ari iyanjye, kandi atari ko biri;ndetse nuwo musirikare EX-FAR yabisobanuye mu rubanza rwa mbere uko byagenze."
 
-Nyuma ye haje guhaguruka umugabo (ntitwamenye izina rye) washinjuye agira ati:"mu byaha byose numvise umushinjacyaha avuga, icy'uko padiri atatabaye abantu cyo mugikuremo, kuko ubwanjye nemeza ko padiri yadutabaye akoresheje BUS ya ONATRACOM;icyo gihe twari kuri commune tumerewe nabi cyane nibwo yazanye iyo bus tujyamo maze akatugenda imbere mu modoka ye, iyo twageraga kuri barrieres yavaga mu modoka akatuvuganira ndetse byaba na ngombwa agatanga ibye (amafaranga) kugirango tubashe guhita.uwo mugabo yakomeje avuga ko mubari muri iyo BUS nta muntu numwe wigeze agira icyo aba kugeza bageze i Kabyayi.Yongeyeho ko inyuma ya bus habaga hari imodoka y'uwari Bourgoumestre wa commune Mukingi  witwaga BASILE"iyo BUS yatunze abantu inshuro 3 zose;uwo mugabo yari ari mubari bahungiye kuri commune.
 
-Nyuma ye hari undi mugabo wahagurutse(ashinja), nawe yemeye ko padiri yabakijije akabajyana i Kabgayi ariko ngo bari uruvangitirane (abahutu n'abatutsi), ngo bageze kuri barriere, bashaka kubakuramo, maze ngo Padiri abwira abasirikare ngo "nimubareke kuko i Kabgayi hari abagomba kubavangura!!!!!!! Nyuma yongeyeho ko ngo padiri yari atunze imbunda.uwo mugabo (washinjaga) yanavuze ko ngo uwa mbere (washinjuye) yabeshye, ngo ko akwiye gufungwa. Abacamanza nabo bati" vuga ibyawe bikureba, kuko gufunga bitakureba ari twe bireba". Nkuko byagaragaye uwo mugabo (washinjaga) yari ari mu gatsiko k'abantu bari biteguye gushinja (ibinyoma), ariko kuko wa mugabo wa mbere (washinjuye) yabatanze kuvuga, (aha ni nkaho yabavuyemo), abagombaga gushinja (ibinyoma) bacitse intege.
Ubwo kuko amasaha yari agiye, kandi byongeye abaregera indishyi ngo bari bake (13 mu 135), urubanza rwarasubitswe rwimurirwa le 19/01/2005; abacamanza bavuze ko ngo ari bake, kandi ko bagomba kuzenguruka intara zose, bakaba baravuze ko ngo iriya tariki ariyo ya hafi ishoboka ngo kuko izindi zose bazipangiye gahunda!!
 
Icyagaragaye nuko nyuma y'urubanza, wa mugabo wari washinjuye Padiri, yakozweho uruziga n'abandi bantu (les réscapés) bakamutuka cyane bavuga bati "ese ra kuki washinjuye uriya muhutu , urabona se indishyi tuzazikura he nitutazikura kuri uriya? ese ubwo baguhaye angahe ra(amafaranga)? n'ibindi byinshi ». Ibyo bigaragaza ko we atari kumwe nabo, kuko ngo we n'ubundi yarigenderaga abonye ko ku karere (bureau de district Ntenyo, secteur Kamusenyi) hagiye kuba urubanza aza kureba ; ahageze asanga ni urwa Padiri wari warabakijije nibwo amuvuganiye (Imana irebera imbwa ntihumbya)
 
Urubanza rukaba rwararangiye  saa cyenda (15h00).
Ababurana basabye ko urubanza rwabo rwazahabwa iminsi irenze umwe kuko ari benshi, kandi na dossier ikaba ari ndende. Ubwo ubutaha hagomba kuba hari abashinja n'abashinjura bose. Gusa uwo munsi avocat wa padiri ntiyarahari kuko atari yabimenyeshejwe!!
 
Iyi raporo twayohererejwe n’umuntu twari twatumye le 1er septembre 2005.
 


[1] La DMI (Directorate of Military Intelligence) est une véritable « machine à tuer », une sorte de GESTAPO Tutsi créée et dirigée par le président rwandais et président du FPR (Front Patriotique Rwandais), le Général Paul KAGAME. La DMI a impunément assassiné et fait disparaître des milliers d’opposants politiques (réels ou supposés) et de citoyens rwandais Hutu et Tutsi depuis plus de 11 ans»


Centre de Lutte contre l'Impunité
et l'Injustice au Rwanda (CLIIR)
BP. 141 Bruxelles 3
1030 BRUXELLES-Belgique
Tél/Fax: 32.81.60.11.13
GSM: 32.476.70.15.69