Le génocide rwandais au coeur d'un procès contre Pierre Péan à Paris
PARIS (AFP) - 23/09/2008 16h52

Edition Fayard - P. Péan
La justice française se penche depuis mardi, et ce jusqu'à jeudi, sur le génocide rwandais, à l'occasion du procès à Paris de l'écrivain Pierre Péan, poursuivi pour diffamation et incitation à la haine raciale pour son ouvrage sur le Rwanda "Noires fureurs, blancs menteurs".

 La publication chez Fayard en novembre 2005 de ce livre consacré au génocide rwandais --qui en 1994 a fait selon l'ONU 800.000 morts, essentiellement issus de la minorité tutsie-- avait entraîné en octobre 2006 le dépôt d'une plainte de l'association SOS Racisme.

 Au coeur de la polémique: le "mensonge" des Tutsis. L'association et le ministère public reprochent en effet à Pierre Péan d'affirmer que les Tutsis recourent systématiquement au "mensonge" et à la "dissimulation", auxquels ils seraient formés "dès leur plus tendre enfance".

 "Enquêter sur le Rwanda relève du pari impossible tant le mensonge et la dissimulation ont été élevés par les vainqueurs au rang des arts majeurs", observe ainsi l'écrivain dans son ouvrage.

 Le président de SOS Racisme Dominique Sopo, à l'origine de la plainte, a réfuté mardi tout téléguidage de Kigali, soulignant le caractère "particulièrement grave" des propos de l'écrivain, étant donné "le crédit" dont il est habituellement gratifié.

 Pour Pierre Péan, cette plainte de SOS Racisme est une réelle "flétrissure". "Depuis trois ans, je suis traîné dans la boue. Au mieux, je suis traité de raciste, au pire de négationniste. Tout ça est insupportable et d'ailleurs je ne l'ai pas supporté. Deux mois après ma mise en examen, j'ai eu une crise cardiaque", a-t-il raconté aux magistrats de la 17e chambre.

 "A 67 ans, j'aurais pété les plombs pour d'un seul coup nourrir une haine inexpugnable à l'égard des Tutsis? Cela n'a aucun sens", a-t-il argué.

 "Indigné et consterné", l'éditeur Claude Durand, de son côté, a critiqué l'attitude de SOS Racisme, qui soudain se retourne contre deux hommes qui ont derrière eux "un demi-siècle de combat contre la discrimination". C'est comme des soldats qui recevraient "des balles dans le dos tirées dans leur propre camp".

 Pris à parti sur son absence d'enquête au Rwanda, Pierre Péan a rétorqué ne pas y être allé "volontairement", car il "considère que le régime rwandais est une dictature sanguinaire": "à quoi sert d'aller interroger des témoins alors qu'ils ont peur de leur parole?"

Selon le journaliste et écrivain, "cette culture du mensonge" est au Rwanda, tant chez les Hutus que chez les Tutsis, "quelque chose de totalement ordinaire et fondamental".

 Appelé à témoigner, l'historien belge Filip Reyntjens a lui-même confirmé qu'il s'agissait d'"un phénomène historique" qui "aujourd'hui a atteint l'entièreté des Rwandais".

 D'ici à jeudi soir, une trentaine de témoins --historiens, universitaires, hommes politiques tels le député Bernard Debré ou l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine-- se relaieront à la barre. La décision sera alors mise en délibéré.

 
 

 

Décryptage
26 sept. International
 
 Rwanda : la méthode Kagamé
Hubert Martin

Un journaliste réputé de gauche, Pierre Péan, est traîné en justice par SOS Racisme pour incitation à la haine raciale. En cause : quatre pages d’un livre fort bien documenté, Noires fureurs, blancs menteurs [1], sur les événements tragiques du Rwanda de 1994. Ce livre, qui résulte d’une enquête approfondie et honnête, a surtout pour ses accusateurs le tort de rappeler quelques vérités sur ce pays.

Bien que le journaliste ait été défendu par des personnalités aussi diverses que Hubert Védrine ou Bernard Debré, la véhémence des accusations portées contre lui à l’audience dépasse l’imagination : un de ses contradicteurs l’a même comparé à Hitler ! Il est possible dans un livre ou un article en France ou en Europe de dire du mal de n’importe quel chef d’État dans le monde sans que cela tire à conséquence ni même qu’il y ait des réactions. À cette règle, une exception : si dans un livre ou un article quelqu’un s’avise de dire la vérité sur le régime de terreur instauré par Paul Kagame au Rwanda, il sera immanquablement assailli de pétitions indignées, il fera l’objet de harcèlement médiatique et internautique, ou encore de poursuites judiciaires ruineuses comme c’est aujourd’hui le cas de Pierre Péan.

Pierre Péan avait pu dans des ouvrages antérieurs mettre en cause impunément la « Françafrique » et particulièrement son homme clef, le président Bongo du Gabon, pourtant très introduit à Paris et disposant de la manne d’un pays pétrolier. Malheur à lui de s’être attaqué à Kagame : depuis la parution de son livre, le harcèlement n’a jamais cessé.

L’armée française en cause

Un des intérêts du livre de Pierre Péan est de laver de tout soupçon nos forces armées intervenues dans ce pays dans le cadre de l’opération Turquoise et accusées de génocide par le pouvoir rwandais.

Cette accusation, étayée de faux notoires, avait trouvé au cours de l’été quelque crédit auprès de journaux français dont Le Monde. Tous les ingrédients d’une habile opération de communication avaient été réunis : une commission d’enquête (pour faire ONU ou Congrès des États-Unis, fleurer la démocratie et la défense des droits de l’homme, etc.), un rapport (bien plus fort qu’un communiqué ou une harangue !), le choix du moment de la publication de ce rapport pour donner à l’opération le maximum de retentissement : début août quand l’actualité est au point mort dans le pays occidentaux et que les grands quotidiens ne savent plus sur quoi titrer.

Tous ceux qui prennent les Africains pour des amateurs ne savent pas bien à qui ils ont affaire avec Paul Kagame et l’équipe qui dirige aujourd’hui le Rwanda. Certes, ces gens ne sont pas près de développer leur pays qui est l’un des plus pauvres du monde : l’économie n’est pas leur fort. Mais pour ce qui est de la manipulation politique, nos dirigeants doivent se persuader qu’à côté des gens au pouvoir à Kigali, ils ne sont que des enfants de chœur.

Une opération de manipulation

Profitant de la légèreté, de l’ignorance et du mépris ordinaire de nos dirigeants pour les Africains, le président Kagame a décidé de harceler la France jusqu’à ce qu’elle soit reconnue coupable par l’opinion publique française (c’est à moitié fait) et internationale (c’est fait aussi sauf en Afrique où les dirigeants savent ce qui s’est vraiment passé).

Est-il nécessaire de rappeler que la vérité est à l’inverse ?
  • Paul Kagame est fortement soupçonné d’avoir été l’instigateur de l’attentat du 6 avril 1994 qui a coûté la vie à deux chefs d’État, ceux du Rwanda et du Burundi, qui se trouvaient dans le même avion, attentat qui a joué un rôle décisif dans le déclenchement de la tuerie.
     
  • Si des centaines de milliers de Rwandais, d’ethnie tutsie mais pas seulement, ont péri du fait du pouvoir hutu aux abois, des centaines de milliers de Hutus ont aussi péri du fait du nouveau pouvoir tutsi [2].
     
  • S’il est vrai que la France a eu une coopération militaire avec l’armée et la gendarmerie rwandaises, dominées par les Hutus, avant 1994, nos instructeurs ne leur ont sûrement pas enseigné le maniement de la machette, principal instrument des massacres.
     
  • L’opération Turquoise montée à la suite des massacres avait pour but de sauver des vies et singulièrement celles des victimes tutsies. Que cette opération n’ait eu rien de déshonorant pour la France, la preuve : CNN-Afrique laissa entendre alors qu’il s’agissait d’une opération américaine !

Voilà la vérité. Mais pourquoi le régime Kagame s’acharne t-il à faire admettre le contraire à l’opinion internationale ? Il y a bien entendu la volonté de se disculper : l’équipage de l’avion abattu étant français, l’entourage de Kagame a fait l’objet, à la demande des familles, de poursuites de la part du juge Bruguière ; il est bien connu que la meilleur défense, c’est l’attaque : quand vous êtes légitimement accusé, accuser mensongèrement votre accusateur en criant plus fort que lui est une vieille tactique, connue dans les cours de récréation.

Le pseudo-rapport de Kagame intervient en outre au moment où les juristes chargés de punir les coupables de génocide devant le tribunal international d’Arusha ont ouvert au fil des séances les yeux sur le véritable rôle de Kagame dans les massacres de 1994 et sur la nature du régime qu’il a mis en place : ils se montrent aujourd’hui de plus en plus réticents à s’appuyer sur la justice rwandaise.

Mais il faut aussi compter avec l’immense orgueil de cet homme qui a décidé d’humilier la France. Il connait parfaitement les ressorts de la communication internationale, ceux de la mauvaise conscience européenne, du goût de l’autodénigrement (même quand il n’y a pas matière) d’une partie de nos médias, il dispose d’un réseau impressionnant soigneusement tissé (et dont les articulations restent à élucider [3]) en Europe.

Surtout Kagame n’a aucun scrupule. Les procès totalitaires ont montré comment un procureur parfaitement cynique arrivait au moyen d’accusations véhémentes à éveiller le sentiment de culpabilité même chez les innocents, aisément déstabilisés par une rhétorique dont ils n’avaient même pas l’idée.

Le Quai d’Orsay, face à cette opération, ne trouva rien d’autre à faire que de rappeler notre volonté de réconciliation avec le régime de Kigali. Alors que c’est précisément cette volonté, exprimée par une visite incongrue de Bernard Kouchner auprès de son « ami » Kagame qui est sans doute à l’origine de cette escalade dans l’audace. « Oignez vilain, il vous poindra ! »
M. Kagame a beau connaître, mieux que la plupart des Africains, les ressorts des sociétés démocratiques, il en est un qu’il faut lui rappeler, c’est que dans une société ouverte, on ne plaisante pas avec la vérité.




 


[1] Pierre Péan, Noires fureurs, Blancs menteurs, Fayard 2005
[2] Il faudrait aussi prendre en compte, pour avoir une vision complète de la question, les massacres de Hutus par les Tutsis intervenus à plusieurs reprises au Burundi.
[3] Le lobby rwandais a pour noyau la diaspora tutsie chassée de son pays par la révolution de 1962 et dont seule une petite partie est revenue au pays en 1994, mais il s’est acquis dans les medias ou l’université en France, en Belgique, en Suisse, des complicités que rien n’explique sinon la naïveté ou des préjugés anticolonialistes habilement manipulés.
 

RWANDA

Rwanda : la condamnation de Pierre Péan requise

NOUVELOBS.COM | 26.09.2008 | 09:52
 

L'écrivain Pierre Péan était poursuivi pour diffamation raciale à la suite de la publication en 2005 de son livre sur le génocide rwandais, "Noires fureurs, blancs menteurs".

Le procureur de la République a requis une condamnation de l'écrivain Pierre Péan, jeudi 25 septembre. Pierre Péan était poursuivi notamment pour diffamation raciale à la suite de la publication en 2005 du livre "Noires fureurs, blancs menteurs" (Ed. Fayard) sur le génocide rwandais. "On peut écrire sur le Rwanda. On peut écrire toute chose mais pas n'importe quoi ni n'importe comment", a regretté le procureur de la République.
La décision de la 17e chambre du tribunal a été mise en délibéré au 7 novembre. Le procureur Anne de Fontette a estimé les délits constitués demandant au tribunal d'entrer en voie de condamnation et d'ordonner la publication de la décision dans trois quotidiens nationaux.

Mensonge et dissimulation

SOS Racisme a déposé plainte en octobre 2006, reprochant à Pierre Péan d'avoir écrit que les Tutsis avaient recours au mensonge et à la dissimulation ou étaient des professionnels de la manipulation, l'écrivain citant parfois d'autres auteurs dans les pages poursuivies.
Le représentant du ministère public a estimé qu'en reprenant des propos litigieux d'autres auteurs sur les Tutsis dans son ouvrage, Pierre Péan n'avait pas fait preuve de "réserves" et encore moins pris de "distanciation" avec ces écrits.
Le procureur a rappelé qu'un des témoins entendus lors de ce procès, l'historien belge Filip Reyntjens, avait souligné que les pages incriminées du livre était des "assertions brutales et péremptoires sur un thème qu'on doit aborder avec prudence".

"Procès en sorcellerie"

Les avocats de Pierre Péan et de Claude Durand, le PDG des éditions Fayard, également poursuivi, ont plaidé la relaxe.
Mercredi, Bernard Debré et Hubert Védrine ont défendu Pierre Péan. Bernard Debré, ancien ministre de la Coopération du gouvernement Balladur à l'époque, a qualifié les poursuites de "procès en sorcellerie", s'interrogeant sur l'existence d'une histoire officielle au Rwanda depuis la prise du pouvoir par Paul Kagame "à laquelle on n'a pas le droit de déroger".
L'ancien ministre a affirmé au tribunal que l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana, considéré comme l'élément déclencheur du génocide, a été commandité par le FPR (Front patriotique rwandais) de Paul Kagame, l'actuel président rwandais.

Une thèse "simpliste et schématique"

Hubert Védrine, secrétaire général de l'Elysée à l'époque, a estimé que Pierre Péan était victime d'un "mauvais procès", même si la thèse défendue dans le livre était un peu "simpliste et schématique".
Les deux avocats qui représentent l'association SOS Racisme devant le tribunal sont ceux de trois proches du président rwandais Paul Kagame, visés par des mandats d'arrêt lancés en 2006 par la justice française dans l'enquête sur l'attentat contre l'avion du président Habyarimana. (avec AP)

 

 

LES LEÇONS DU PROCÈS PÉAN

Luc DE TEMMERMAN
26.09.2008

J'ai lu et relu un maximum d'articles de presse sur le procès qui est intenté devant la 17e Chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Paris à Pierre Péan

Sur le fond, il n'y a aucun doute que Pierre Péan n'est ni raciste ni négationniste ou révisionniste et qu'il n'incite nullement à une «haine raciale» quelconque. Le procès que la justice française lui impose est injuste, mais en même temps une preuve de l'indépendance de la justice française, composée d'hommes et de femmes plus au moins raisonnables.

Je ne doute aucun instant que Pierre Péan sera acquitté en fin de compte des accusations «mensongères» qui sont formulées à son égard.

Son meilleur allié est la justice espagnole, et ce magistrat qui a examiné les évènements au Rwanda plus amplement que le Tribunal Correctionnel de Paris arrive à une conclusion beaucoup plus sévère que Pierre Péan. Je cite :

 «A partir de cette plateforme, et avec l'appui initial militaire, logistique et financier du gouvernement de l'Ouganda, un nombre important d'extrémistes rwandais Tutsi basés en Ouganda ont fondé le Front Patriotique Rwandais (F.P.R.), et ce afin d'atteindre trois objectifs :

I. Eliminer le plus grand nombre de personnes de l'ethnie Hutu, principalement dans leur pays d'origine.
II. Prendre le pouvoir par la force.
III. Constituer une alliance stratégique de l'ethnie Tutsi, en collaboration avec d'autres alliés occidentaux, pour terroriser en premier lieu la population du Rwanda, puis ultérieurement toutes les populations de la région des Grands Lacs, afin d'élargir son aire de puissance, de contrôle et d'influence, et d'envahir la région du Zaïre pour s'approprier ses richesses naturelles
[p.3].

De cette manière s'est constitué un groupe à structure politico-militaire, constitué par un appareil militaire sous le nom d'Armée Patriotique Rwandaise (A.P.R.), et par un bras politique sous le sigle du Front Patriotique Rwandais (F.P.R.).»

Il reprend texto les constatations d'un défenseur des droits de l'homme reconnu, le père blanc VALLMAJO I SALA, assassiné par le FPR :

 «Joaquim Vallmajo i Sala, né à Navata, Figueres (Girona), le 21 mars 1941. Ce missionnaire d'Afrique (Pères Blancs) fut ordonné à Girona le 27 juin 1965, partant en voyage au Rwanda la même année. Sa lutte en faveur des Droits de l'Homme est reconnue.

Au cours de ses dernières années, il a assumé la responsabilité des oeuvres sociales et du développement dans le diocèse de Byumba, au nord du Rwanda, ainsi que l'aide aux déplacés de guerre, organisé dans les camps de Rebero, Kabondo, Muhura et Bugarura.

A cette époque, il a dénoncé ouvertement les situations d'injustice dont le peuple souffrait, en particulier les déplacés et les réfugiés, quelque soit leur origine ethnique, dénonçant les graves responsabilités de [p.24] l'une ou l'autre bande, et annonçant qu'il serait difficile d'empêcher en ce moment «la zaïrianisation du conflit», et venant à écrire «les Tutsi ont lancé une campagne mondiale de désinformation pour faire croire que les assassins sont les victimes et les victimes les assassins».

Quelques jours avant sa disparition, il a fait une déclaration à un journal dénonçant qu'à diverses occasions avaient été intentionnellement filmés des cadavres identifiés comme des victimes Tutsi, alors qu'il s'agissait en réalité de victimes Hutu.»

Si PEAN a écrit que «les tutsi sont des menteurs» il a donc totalement raison pour l'ensemble des personnes de l'ethnie Tutsi qui ne se sont pas désolidarisés avec le FPR de KAGAME et C°.

Comme dans les autres pages de son livre, et ils sont plus nombreux que les «4 pages incriminées» il cite les tutsi, qui ne partagent pas les idées du FPR (p.e. le tutsi Nyetera) et les Tutsi qui ont fui le régime KAGAME et FPR, ce qui veut dire qu'il ne considère pas «tous les tutsi» comme des «menteurs», mais, vous serez obligé de constater avec moi, que très peu de tutsi ont pris cette décision de ne pas soutenir leur «élite de guerriers, manipulateurs et menteurs», venus de l'Ouganda pour tuer un maximum de Rwandais, sans distinction d'ethnie.

De quoi peuvent les Tutsi se plaindre alors, et j'estime que SOS-Racisme, s'il s'avère qu'ils se sont fait manipuler par les réseaux du FPR, constitués à 99 % de tutsi (comme Reyntjens le prétend), elle doit être dissoute car soutenir une bande de guerriers, représentant une force militaire criminelle d'une minorité ethnique au détriment des droits de la majorité de la population rwandaise est un acte purement «raciste», qu'il faut combattre avec toutes les forces.

Ce ne sont pas les quelques juifs, qui se sont fait manipuler, probablement par opportunisme, inconscience ou ignorance coupable dans le drame Rwandais, qui vont y changer quelque chose.

Je rappelle à l'ensemble de la population juive, que dans le drame Rwandais, personne n'a mis un jour en cause le Shoah, ni son importance, ni les responsables, ni son caractère répugnant.

Si des «juifs» veulent s'associer à une bande de criminels de guerre, reconnue et dont les membres sont même individualisés par la justice Française et Espagnole, c'est leur affaire mais ils doivent savoir qu'ils banalisent le SHOAH et salissent la mémoire des victimes juifs des Nazi, car comme eux, le peuple Rwandais (le génocide ne se limite pas à une ethnie) est victime d'une organisation militaire, le FPR/APR, composé principalement de tutsi, qui a écrasé la population pour prendre le pouvoir au Rwanda, et sans distinction d'ethnie.

Ce n'est pas Pierre PEAN, Bernard LUGAN, Robin PHILPOT, Peter ERLINDER, Serge DE SOUTER et autres qui le disent mais les magistrats de 2 pays démocratiques. Si certains juifs estiment devoir soutenir des auteurs et leurs actes criminels comparables aux actes des NAZIS (j'ai déjà déclaré en 1995 que HITLER était un «gamin» à côté des cruautés commis par KAGAME et C° vis-à-vis de la population Rwandaise), ils doivent savoir qu'ils perdent toute crédibilité.

Si un de leurs représentants, sans réaction de leur part, se permet devant un tribunal de comparer le livre de PEAN avec «MEIN KAMPF», cela veut dire qu'il n'a même pas lu le livre ou qu'il est vraiment de mauvaise foi, d'autant plus que Péan n'a jamais mis en cause «le génocide des tutsi» mais bien les «responsables désignés» par une  association de «blancs menteurs» qui soutiennent une organisation criminelle qu'est sans discussion le FPR/APR, et les juges Bruguière et Merelles le confirment amplement après une enquête judiciaire, sans complaisance vis-à-vis des nouveaux «leaders» au Rwanda.

Il faut faire des choix. Le «génocide» n'est pas un «fonds de commerce» mais des actes qu'il faut combattre sans aucune complaisance, mais il ne faut pas se tromper de «responsables».

Celui qui défend encore aujourd'hui KAGAME et C° défend un régime comparable au NAZISME, dont le peuple juif a été la victime principale pendant la deuxième Guerre mondiale. A eux de faire le choix, mais qu'ils sachent alors qu'ils exploitent un «fonds de commerce» dont ils ne comprennent rien, et qui va revenir comme un «boomerang» dans leur figure.

Pierre Péan a 70 ans et il «craque» devant de telles injustices, et nous pleurons avec lui mais sans perdre le courage de dire la «vérité et rien que la vérité».

Les hommes de «bonne foi» doivent le soutenir et faire arrêter cet amalgame entre le SHOAH et le GENOCIDE RWANDAIS, qui n'ont que le nombre de victimes en commun.

Les responsables «désignés» sont en réalité les victimes et les «bourreaux» sont à ce jour identifiés «de iure». Tant pis pour celui qui s'est trompé, pour la majorité par ignorance, mais essentiellement par une naïveté et en méconnaissant le «ubwenge» ou «bien parler» dont le Professeur REYNTJENS estime que «mentir» fait partie et est même considéré comme une qualité au Rwanda.

Je refuse d'accepter cette qualité comme une «fatalité» et il faut la combattre avec toutes nos forces.

Les millions de victimes n'acceptent pas d'être un «fonds de commerce» et ils est sans importance qu'il soit juif, arménien, hutu, tutsi, twa ou que sais-je.

Ce n'est pas une bande de criminels de guerre, avec quelques supporters «blancs», désignés nommément dans des actes judiciaires, qui vont dicter notre comportement parce que leurs lobbys sont puissants et peuvent changer votre vie en enfer.

Péan gagne son procès (Yes, He did it)

Par Jambo • 7 nov, 2008

“Ukuri guca muziko ntigushye!”

Selon nos confrères de Paris, Le tribunal correctionnel de Paris vient de relaxé l’écrivain Pierre Péan qui était poursuivi pour “complicité de diffamation raciale” et “complicité de provocation à la discrimination raciale” à la suite de la publication en 2005 du livre “Noires fureurs, blancs menteurs” (Ed. Fayard) sur le génocide rwandais. La maison d’édition Fayard a également été relaxée.

Il était reproché notamment à Pierre Péan de reprendre dans son ouvrage les accusations attribuant aux Tutsis une “culture du mensonge et de la dissimulation”.

Le tribunal a estimé “que la formulation +culture du mensonge et de la dissimulation+, aussi brutale qu’elle puisse apparaître, spécialement pour les victimes d’un génocide, ne peut être considérée comme l’imputation d’un fait précis visant à jeter le discrédit sur l’ensemble des Tutsis”.

Les juges ont souligné en outre “que si l’auteur attribue principalement aux Tutsis ce particularisme culturel, il le prête également aux Hutus et plus généralement aux Rwandais”.

Au nom de Pierre Péan, Me Florence Bourg a salué “une victoire de la liberté d’expression, du vrai débat d’idées sur un sujet très difficile”

SOS Racisme avait déposé une plainte en octobre 2006, reprochant à Pierre Péan d’avoir écrit que les Tutsis avaient recours au mensonge et à la dissimulation ou étaient des professionnels de la manipulation, l’écrivain citant parfois d’autres auteurs dans les pages poursuivies.

L’avocat de SOS Racisme, Léon Lef Forster, a fait part de sa “grande tristesse” après cette décision et a annoncé   immédiatement annoncé qu’il ferait appel.