Analyse d'un point de vue congolais sur les massacres, depuis 1996, d'Abaantu congolo-rwandais par les exterminateurs extrémistes Tuutsi du FPR de Son Ex-Silence Paul Kagame.

Chers amis d'A.M.I.,

L'universitaire congolais MAYOYO BITUMBA Tipo-Tipo[1] a écrit en 2006 un très intéressant ouvrage de synthèse où il rappelle quelques traits de l'entreprise de mort initiée par le FPR dans l'Afrique des Grands Lacs, dont le Congo martyr : « Depuis les indépendances, les pouvoirs Hutu rwandais ont plusieurs fois massacré les Tutsi du seul fait de leur appartenance ethnique, tandis que les régimes Tutsi burundais égorgeaient les Hutu pour la même raison. Bien plus, les victimes du génocide médiatisé de 1994 en ont commis eux-mêmes d'autres contre les Hutu. Quelques jours après la prise de pouvoir à Kigali, les dirigeants du FPR avaient mis en place des brigades spéciales dont la tâche consistait ''tuer des milliers de civils Hutu à coups de marteau ou d'autres instruments contondants après les avoir ligotés aux mains et aux pieds. Les corps étaient brûlés et les restes enterrés. La mise à mort des Hutu, suivie de leur crémation, était alors pratique courante, organisée à l'échelle du pays par le FPR'', parallèlement aux multiples actes de vengeance spontanés. Ce génocide fut dénoncé dans le -''rapport Gersony'' qui avait évalué entre 25.000 et 45.000 le nombre de civils tués par le FPR. A la demande des Etats-Unis, allié au FPR, l'ONU avait étouffé ce rapport au point d'en nier l'existence. Elle sera pourtant confirmée le 31 mars 1999 dans une enquête conjointe de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme (FIDH) et de Human Rights Watch[2]. Autre génocide des Hutu par le FPR, le massacre des réfugiés Hutu rwandais sur le territoire congolais en 1996. Une fois de plus, c'est avec soulagement que les Etats-Unis avaient accueilli les obstructions systématiques de kinshasa à l'enquête de l'ONU qui devait établir non pas la vérité, mais l'ampleur de ce génocide. A ces deux génocides des Hutu, méconnus puisque telle était la volonté de l'administration Clinton, il convient d'ajouter celui, plus sournois, perpétré par les dictateurs Tutsi du Rwanda et du Burundi, qui ont pris l'habitude d'attribuer des massacres aux rebelles Hutu pour servir de prétexte à des répressions accrues sur cette ethnie. Il n'y a donc pas au Rwanda et au Burundi des gentils Tutsi opposés aux méchants Hutu. Souligner l'existence d'une tradition génocidaire dans ces deux pays impliquant les deux communautés n'équivaut pas à banaliser des crimes odieux ou à faire l'impasse sur les coupables de l'un ou l'autre massacre. C'est simplement rétablir la vérité. Un génocide est un génocide. Il ne se définit pas par le nombre de victimes. Il ne se définit pas par l'ampleur de sa médiatisation en Occident. Il ne se définit pas par sa reconnaissance à Washington, pour des raisons obscures de politique extérieure. Il se définit toujours par la destruction méthodique d'un groupe humain ayant eu le ''tort'' d'être ce qu'il est » (pp.86-87)

Il écrit aussi : « Kabila a été accusé de génocide contre les réfugiés Hutu rwandais en 1996/97. Des éditorialistes occidentaux ont rappelé ce crime lors de la guerre déclenchée en 1998. Thomas Sotinel soulignait que ''Kabila avait laissé les troupes rwandaises pénétrer très loin à l'intérieur du pays afin qu'elles puissent massacrer les milices Interahamwe et les réfugiés Hutu qu'elles avaient pris en otage''[3].. Stephen Smith révélait l'étendue de ce génocide : ''Au cours de la marche victorieuse sur Kinshasa, Kabila a permis aux soldats Tutsi de massacrer près de 200.000 réfugiés Hutu. C'est un gage du sang'' » (p.87)[4].

L'auteur cite aussi le journal français Le Figaro, écrivant que Laurent-Désiré Kabila avait « sur la conscience le massacre de plus de 100.000 civils Hutu »[5]. Qualifiant Kabila de « général sans troupe », l'auteur ne lui jette pas la pierre : « Seule sa longue expérience de maquisard lui avait permis de s'imposer au point de devenir le successeur de Mobutu et de s'émanciper plus tard de la tutelle encombrante de Kampala et Kigali. Kabila n'avait donc ni l'autorité ni les moyens de permettre ou d'empêcher les massacres qu'on lui attribuait. Le régime de Kagame en est l'unique responsable. A la rigueur, Kabila pourrait être accusé de s'être associé, à son insu, à des criminels installés paisiblement à Kigali et courtisés par les chancelleries occidentales. Le rappel des massacres que Kabila n'avait nullement commis en 1996/97 était destiné à accréditer un autre mensonge, celui du génocide des Tutsi du Congo préparé et mis en exécution sur ordre du même Kabila en 1998 » (p.88).

Les courroies de transmissions furent immédiatement activées dans les médias occidentaux et leurs journalistes friands à l'idée qu'ils pourraient agiter l'épouvantail du génocide des Tutsi, comme, par exemple à l'époque, Gérald Papy[6], Marie-France Cros[7], Philippe Berkenbaum[8], la multi-récidiviste Colletje Brackamaninova, dont il est inutile de citer les références… Du côté congolais, un spectre blanchi de dinosaure surgit du Jurassic Park congolo-zaïro- congolais, le Kasaïen Etienne Tshisekedi, l'opposant de l'UDPS éternellement morfondu de voir le pouvoir lui échapper.. L'auteur remarque judicieusement : « L'accusation du génocide comme arme de guerre contre le pouvoir d'Etat congolais illustrait l'immoralité des dirigeants rwandais et ougandais, ainsi que le mépris des Occidentaux pour les Africains. Le mot génocide fut utilisé comme un fond de commerce par les agresseurs du Congo. Son usage abusif par les médias occidentaux démontrait le peu de place que la vie des Africains tenait dans leur coeur » (p.90)[9]. En bref, le riche Congo des pauvres Congolais devint un butin de guerre pour des soldats rwandais auparavant sans le moindre sou en poche ! Ce n'est pas pour rien que Kigali est actuellement engorgé par de gigantesques limousines volées à l'akazu mobutiste par l'akazu kagamiste, et que des villas luxueuses sont construites dans un quartier comme celui que l'on surnomme « Coltan City », entre Deutsche Welle et Roi Fayçal !

Bonne fin de nuit.

Agaculama mu Ikibunda,

Chiroptère-Conseil en Liberté de Pensée et Libre de Braire !