le  PIEGE INFERNAL DES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL EN AFRIQUE

(Shankuru Maurice)

 

 

Les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) ont désarticulé le développement socio-économique en Afrique subsaharienne. L’approche essentiellement comptable et affairiste de la part des institution de Breton Woods a conduit au tarissement des ressources financières et à l’appauvrissement de la population. Cette approche comptable imposée fut la plus grande perversion des PAS. Elle ne pouvait que déboucher sur un échec cuisant.

 

En effet, les PAS, action conjuguée du FMI et de la Banque Mondiale dans la mise en œuvre du paradigme du marché mondial unique et intégré, se sont donc imposés  aux pays du Tiers-Monde [surtout en Afrique noire] comme l’unique moyen d’accéder aux financements extérieur dont ils étaient totalement dépendants. Cette intervention des Institutions de Bretton Woods avait pour objectif affiché (en tout cas) le rétablissement des équilibres macro-économiques, financiers et commerciaux, le rétablissement de base d’une croissance stable, et l’intégration des économies nationales dans l’économie mondiale. Ce ne fut pas le cas.

 

Fermées dans leur catéchisme intégriste, les institutions de Bretton Woods n’écoutaient qu’elles-mêmes, ne tenaient aucun compte des situations spécifiques et n’avaient foi qu’en la vérité universelle de leurs convictions libérales. Le monde leur apparaissait [et leur apparaît toujours aujourd’hui] comme un vaste champ d’expérimentation d’une formule unique pour le développement. La récession mondiale qui pointe à l’horizon ne peut  qu’être le résultat logique de cette vision mégalomane du FMI et de la Banque Mondiale avec les USA qui ont toujours tiré les ficelles.

 

 

L’une des conditionnalité s qui revenait systématiquement dans tous les programmes était le remboursement des avances faites par le FMI. Dénommées « Facilités d’Ajustement Structurel » (FAS), puis « Facilités d’Ajustement Structurel Renforcé » (FASR) et encore récemment « Facilités d’Ajustement pour la Lutte contre la Pauvreté » (FALP) sans qu’on sache vraiment ce que peut vouloir dire la lutte contre la pauvreté dans des pays où une proportion significative de la population côtoie  la misère au quotidien.

 

Pour le FMI, ces avances devaient être obligatoirement remboursées avant toute autre dépense budgétaire. Pour la Banque mondiale, les sommes à rembourser représentent les montants des prêts mobilisés pour les projets figurant au programme. Même si ces prêts bénéficiaient de conditions « douces » (taux concessionnel, durée favorable de remboursement) , son remboursement demeurait  tout de même lourd dans la mesure où les règlements dus aux autres prêteurs [bilatéraux et multilatéraux] s’ajoutaient à ceux destinés aux institutions de Bretton Woods.

 

Sans remboursement des échéances du FMI, l’exécution des programmes s’arrête et en même temps [conséquence inévitable] que  les financements des projets soutenus par la Banque mondiale et/ou par d’autres partenaires au développement.  C’est ainsi que les pays se sont retrouvés dans un cercle vicieux de remboursement de la dette sans fin. Le mythe de Sisyphe ? Le mythique tonneau  des Danaïdes ?  Les deux à la fois ?  Que des questions sans réponses !

 

Il sied de rappeler qu’à l’origine des PAS se trouvait en réalité la question du remboursement de la dette. Ce problème n’était pas spécifiquement africain. Les années 1960, et surtout 1970, ont été marquées par un fort endettement des pays en développement. Les deux chocs pétroliers avaient provoqué une formidable accumulation de pétrodollars pour les pays producteurs d’or noir et les grandes compagnies pétrolières du monde.

 

 

De la même façon, les cours favorables de matières premières agricoles, comme le café et le cacao, avaient enrichi des pays africains comme la Côte d’Ivoire. L’argent coulait à flots. Les prêts étaient octroyés sans contrôle rigoureux de rentabilité. Il apparut bien vite que la capacité de remboursement des pays débiteurs avait été surestimée. La dette colossale du Mexique menaçait d’entraîner dans son sillage tout le système monétaire international mis au point au lendemain de la seconde guerre mondiale.

 

Le drame est que cette stratégie, au lieu de contribuer à éponger celle-ci, a au contraire contribué à l’aggravation de l’endettement. Emprunter toujours plus pour rembourser une dette qui ne produit pas les ressources capables d’assurer son auto-financement, tel est le piège en forme de cercle vicieux dans lequel les pays en développement d’Afrique subsaharienne sont tombés.

 

Incapables de définir eux-mêmes une politique de développement, ils s’en sont remis purement et simplement aux recettes dictées par le FMI, dont on voit aujourd’hui que ses préoccupations presque exclusivement comptables n’ont enclenché nulle part un véritable cycle de développement.

 

Il ne pouvait pas en être autrement. Le développement est un tout, aux multiples aspects intimement solidaires : économiques, financiers, commerciaux, sociaux, culturels, politiques. On ne peut en aucun cas réduire le développement à la simple gestion comptable en occultant tous les autres aspects et réalités des pays concernés.

 

On peut espérer [et il y a lieu d’espérer] que le nouveau Directeur du FMI, le Français DSK, Juriste et Economiste Chevronné, brillant Professeur d’économie  à l’Université Paris-Dauphine, contribuera à améliorer l’image de ces institutions et surtout à apporter une bouffée d’oxygène aux pays africains qui n’ont que trop souffert.

 

 

 

Vu le rôle majeur qu'a joué la FMI  dans l'augmentation de la pauvreté dans les pays en développement, moi je conseillerais les responsables de ces pays de la quitter ou du moins de ne pas collaborer avec elle.

Actuellement, certains pays comme le vénézuela prennent une décision qui n'est pas du tout facile de quitter la FMI, je pense que les pays africains devraient suivre cet exemple, même si eux ne sont pas capables de rembourser la dette due à cette institution , ils peuvent quand même se tourner vers les initiatives régionales (banques régionales) comme c'est le cas en Amérique latine.

La logique des institutions de Bretton woods est la même ; travailler pour les capitailstes de ce monde. Un peu d'histoie; ils ont commencé par la quête des matières premières, puis l'octroi des crédits  à taux variable (d'où l'origine de la dette), car les petrodollars dormaient dans les banques occidentales, la PAS, la libéralisation, en privant l'état d'intervenir dans les secteurs qui n'intéressent pas le privé comme la santé et l'éducation, actuellement on nous parle

des objectifs du millénaire, car tous ces pauvres disséminés à travers le monde entier sont des achéteurs potentiels pour les produits et services des pays développés, donc il faut essayer d'augmenter leur revenus.

Quant à la direction de la FMI, des fois  je me demande si Strauss-Khan est socialiste, même si en suivant de près l'attitude des socialistes de France, elle reste perplexe, certains se précipitent à participer au gouverenement de droite, d'autres se précipitent à la FMI, que des apportunistes? ??

Conseils au africains: Quitter la FMI,boycotter la BM,OMC mais au lieu de suivre mon conseil ils ne manquent pas d'imagination par NEPAD et d'autres stupidités de ce genre, ne faisant qu'augmenter la précarité de la population.