akanyebire <akanyebire@yahoo.co.uk> a écrit :
Il est vari que les demandeurs d'asile au Royaume Uni sont menaces
      d'expulsion. De l'intérieur et de l'entrée des frontières. 
      Apparemment 200 personnes viennent d'être expulses du Royaume  Uni
      dans les trois derniers mois. Kagame promet la sécurité et
      l'emploi 
      au Gouvernement Britannique pour les expulses.
      
      Pour ce qui concerne la soi-disant justice Rwandaise, Ibuka et le
      gouvernement rwandais ont mis sur place un fonds pour corrompre les 
      Hutu  afin qu'ils soient disposes a témoigner contre les suspects de
      génocide au niveau des  tribunaux gacaca , des tribunaux
      nationaux 
      et au niveau du Tribunal Penal International pour le  Rwanda.
      
      Un montant entre US$350 et  US$ 500 est donne a chaque orphelin ou et
      veuve comme assistance, mais de retour ceux-ci doivent accepter 
      de coopérer et  rendre service en témoignant  contre les
      suspects de génocide a l'intérieur et a l'extérieur du Rwanda. Nous
      avons des 
      noms des personnes qui ont reçu le montant. La plupart d'entre eux se
      sont enfuis juste  depuis la mise sur pieds des tribunaux gacaca. 
      L'argent est surtout donne aux Hutu pour rendre crédible les témoignages
      sur  le génocide.
      Si vous etes intéressé a ce marche contactez le représentant d'Ibuka 
      ou un employé de l'Ambassade du Rwanda le plus proche de 
      vous. 
      
    
    
    Jean-Baptiste Mbera <jbmbera@yahoo.fr> a écrit :
  
La
      situation des réfugiés rwandais en Grande-Bretagne ne peut qu’être
      mauvaise. C’est dommage pour nos compatriotes, mais c’est l’amère réalité.
      Londres a sponsorisé la guerre du FPR jusqu’à sa prise du pouvoir. En
      soutenant une fraction anglophone de la petite bourgeoisie rwandaise de la
      diaspora, Londres poursuivait ses propres buts. Depuis la fin de la guerre
      froide, le R-U livre une guerre secrète, mais sans merci à la France en
      Afrique francophone. Le Rwanda faisait partie. La stratégie employée est
      constamment une stratégie indirecte. Le R-U recourt à des supplétifs.
      Dans le cas du Rwanda, la fraction anglophone de la diaspora rwandaise
      d’Ouganda a offert le FPR et sa branche armée comme supplétifs du
      Royaume-Uni. En échange, le R-U lui a donné un soutien diplomatique,
      financier et même militaire. Le R-U en envoyé des troupes au Rwanda en
      1994 pour la première fois dans l’histoire. C’est en effet la première
      fois que le R-U envoie des troupes dans un pays francophone. En 1995, elle
      a ouvert une ambassade à Kigali. 
 
La
      faction néo-coloniale du FPR a vendu le pays aux Britanniques. Le
      gouvernement établi par le FPR a dû payer l’addition dès 1994. En
      1995, 38 ONG belges et françaises ont été expulsées du Rwanda. Au même
      moment, des dizaines d’ONG anglophones s’installaient pour la première
      fois dans le pays. Depuis, leur nombre n’a cessé d’augmenter. L’Eglise
      catholique rwandaise, liée comme on le sait aux Eglises catholiques
      belges, françaises et québécoises (donc francophones) a commencé à être
      persécutée, depuis 1994. Aujourd’hui, même un prêtre sans histoires,
      comme Guy Theunis est traîné devant les tribunaux aux ordres que sont
      les GACACA d’exécrable renommée. En même temps, des centaines de
      petites églises protestantes ont vu le jour. Elles sont toutes liées aux
      protestants anglo-saxons. Cela ne vous dit donc rien. La TVR diffuse à
      longueur de journée et de soirées des sermons de prédicateurs
      protestants. Les plus hautes autorités de l’Etat doivent, qui sont
      catholiques, Kagame et Makuza, doivent se montrer à ces séances de prédication-guérisons
      miraculeuses commanditées par leur suzerains ! Sous peine d’être
      lâchés. Minables vassaux ! Triste Rwanda !
 
 
En
      1995, la première réforme constitutionnelle du FPR a eu pour effet (but ?)
      d’imposer l’Anglais comme langue officielle du Rwanda. Aujourd’hui,
      c’est la deuxième langue officielle du Rwanda, s’il vous plaît.
      Prenez le Journal Officiel de la République Rwandaise. Et lisez. 
      A l’époque de cette réforme, j’étais député à l’Assemblée
      Nationale de Transition. Je me suis battu en vain pour demander que cette
      troisième langue officielle soit le Swahili. Les réactionnaires du FPR
      ont eu raison de ma seule voix.
 
 Aujourd’hui,
      les liens entre le R-U et cette faction se sont approfondis et étendus.
      La Banque Commerciale du Rwanda (BCR), première banque privatisée par
      les réactionnaires du FPR a été vendue à ACTIS. ACTIS est un organisme
      financier dépendant du DFID, le département de la coopération
      internationale britannique. Les usines de thé ont été également
      vendues à des firmes britanniques. Devinez qui sont leurs associés
      rwandais. Ils appartiennent généralement à la même fraction. Les
      petits-bourgeois d’hier sont devenus des bourgeois. Ce sont eux qui font
      fonctionner l’ascenseur. Une nouvelle bourgeoisie compradore liée au
      R-U a pris le contrôle de l’Economie néo-coloniale rwandaise. A la
      faveur du pillage et de l’expropriation des Rwandais en exil et des
      guerres de rapine menées contre la RDC depuis 9 ans.
 
Le
      gouvernement FPR dépense chaque année 412 millions de FRW pour financer
      les activités de son ambassade à Londres. La moitié de ces dépenses
      vont à la location de biens immeubles pour les besoins de cette
      ambassade. En 10 ans, le contribuable rwandais a versé à l’ambassade
      de Londres 4.12 milliards de FRW. 
 
Elle
      a offert l’APR comme bras armé des Britanniques pour le contrôle de la
      République Démocratique du Congo, à deux reprises. D’abord en 1996-97
      et ensuite en 1998. Leur but est d’établir à Kinshasa un gouvernement
      favorable aux Anglo-saxons, en comblant le vide laissé par la Belgique,
      qui est une petite puissance incapable de contrôler ses anciennes
      colonies. Pour la RDC, c’est en effet l’avocat mais aussi pasteur
      protestant Azarias Ruberwa à la tête du RCD-Goma qui joue ce rôle (de
      cheval de Troie) à l’intérieur du gouvernement de transition
      congolais. Il reçoit ses ordres de Kigali, qui à son tour reçoit ses
      ordres de Londres. La France et le R-U se disputent donc le contrôle de
      cette zone d’influence laissée vacante par la faiblesse de la Belgique.
      Il en est de même d’ailleurs des anciennes colonies portugaises, mais
      ce n’est pas le sujet qui nous intéresse aujourd’hui.
 
Les
      réactionnaires du FPR ont aussi offert les troupes du FPR, rebaptisées
      pour RDF, pour le contrôle du Soudan. Si vous ne le saviez pas, je vous
      apprends que le gouvernement FPR a prévu de dépenser 3.3 milliards
      de FRW pour la « Peace Keeping Force » qu’il a envoyée au
      DARFOUR (Soudan). Or, cette force y est pour le compte des Britanniques
      (et des Américains) qui financent le gros de l’opération. Cette opération
      de « maintien de la paix » sert de couverture pour les activités
      couvertes du commandement OTAN en Afrique de l’Est. 
 
Sous
      cette couverture, le gouvernement FPR a par exemple reçu des stocks
      d’armes prélevés du stock de la KFOR, la force de stabilisation opérant
      dans les Balkans. Les navettes du « CEUR », Général James
      JONES, commandant des troupes US en Europe en charge également du
      commandement OTAN pour l’Europe et l’Afrique sont devenues
      incessantes. Il y a une interpénétration élevée entres la police et
      les services de renseignement de Kigali et ceux du R-U. Le FPR a tissé
      des relations avec la faction la plus à droite du « LABOUR ».
      
 
On peut en multiplier ainsi à l'infini les avantages. Comparé à l'Anglais, il ne présente aucun inconvénient.
Le seul atout de l'Anglais sur le Swahili est que c'est la langue de l'impérialisme américano-britannique et qu'à ce titre, il est parlé partout. Mais, même en se plaçant sur ce terrain, on sait que l'Anglais n'arrive qu'en 4ème position dans les langues maternelles les plus parlées dans le monde. Il arrive après le Chinois, le Hindi et l'Arabe.
Mais l'enseignement de l'Anglais, du Chinois, du Hindi, de l'Arabe, de l'Espagnol, du Russe ou du Français, relèvent de la communication commerciale. On n'a pas besoin d'en faire des langues officielles pour les enseigner à des fins commerciales. Les Japonais, les Allemands ou les Chinois parlent Anglais mais il n'en font pas une langue officielle au Japon, en Allemagne ou en Chine. Il en est de même des Indiens.
Depuis la fin de l'esclavage et de la colonisation, nous n'avons plus de chaînes à nos pieds. Ce sont nos esprits qui sont enchaînés. Commençons par les libérer. La libération mentale passe d'abord par la libération culturelle. Le Swahili nous offre une chance de nous libérer des chaînes coloniales ou néo-coloniales que véhiculent l'Anglais et le Français.
Bonne journée.