Les grandes lignes de l'histoire du Rwanda
L'histoire d'un peuple ne se forge ni dans des salons, ni dans une telle haute école ou telle autre institution, elle ne doit pas être façonnée selon les caprices de tel chef de guerre ou telle autre personnalité influente: elle est la réalité quotidienne vécue par les citoyens d'un pays à une époque donnée.
Date |
Evénement |
Observations |
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Période pré-coloniale | |||
Jusqu'au 15° S | Bien avant le 15° S, le Rwanda était habité par les Batwa - population autochtone des pygmoïdes de la région. Chasseurs des forêts impénétrables, ils vivaient en symbiose avec la nature. Les hutu, d'origine bantou, traditionnellement agriculteurs, les avaient rejoints en défrichant les terres | D'après les recherches archéologiques, les premières traces de l'homme au Rwanda remontent à 260 ans av. J.C. Certains avancent que les premiers habitants du Rwanda seraient les BARENGE. C'était avant la monarchie fondatrice du Rwanda actuel. Il semble que la notion hutu, tutsi, twa n'existait pas à cette époque. La société rwandaise était lignagère. Avec le temps, elle est devenue clanique avec plus de 18 clans (à propos de ces clans, 4 étaient pour régner: il s'agit des ABASINDI, ABANYIGINYA, ABEGA, et des ABASHAMBO. Les trois autres ne donnaient que des reines-mères: les ABATSOBE, ABAKONO et ABAHA.). Les autres clans n'existaient que pour servir les deux pemières catégories!. | |
15 - 16°S | Arrivée des pasteurs nilotiques (tutsi) au Rwanda | Ils venaient de la partie nord de l'Afrique à la recherche de nouveaux pâturages. N.B: Certains parlent que les tutsi seraient venus en trois vagues successives: 1) vers le Xe S avec l'arrivée des BAZIGABA, des BASINGA et des BAGESERA qui se seraient integrés aux autochtones. 2) entre le XIIe et XIIIe S avec l'arrivée des BIMANUKA du mythe de KIGWA (ancêtres des fondateurs du Rwanda des bimanuka - cfr mythe de GIHANGA) 3) XV- XIIIe S | |
Jusqu'à la moitié du 20° S | Le Rwanda fut gouverné par des monarques batutsi absolus dont la Constitution du régime était le code ésotherique (cfr Kagame). Jusqu'au début du 20 S, c'est l'étape de l'expansion militaire tutsi bimanuka et consolidation de leur pouvoir socio-politique à travers l'UBUHAKE, l'UBURETWA et l'UBUCAKARA. Les rois tutsi vont mener des attaques contre les roitelets hutu (abahinza) et parviendront à les vaincre et ainsi à les assujettir. Les roitelets hutu vaincus étaient tués et leurs organes génitaux servaient à orner les tambours royaux dont le principal était KALINGA. Cela se faisait pour rappeler aux populations vaincues qu'elles étaient leur sujets.C'est ainsi que suite à ces conquêtes, les tutsi sont devenus maîtres du pays. Le système d'exploitation (UBUHAKE) de l'homme hutu (vaincu) par l'homme tutsi (vainqueur) au pouvoir, va être institutionnalisé. La monopolisation des terres par les tutsi à travers les IBIKINGI pour contrer l'agriculture des hutu trouva sa place. Ainsi s'installa le clientelisme pastoral et foncier avec des ABAGARAGU et ABAJA. | ...1482:Ruganzu I Bwimba (fédération
de Gasabo)
.... 1720: Karemera Rwaka |
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Période coloniale | |||
1884 | Conférence de Berlin qui morcelle l'Afrique entre les colons | Des territoires rwandais furent rattachés au Congo, à l'Ouganda et à la Tanzanie | |
1894 | Arrivée du premier européen au Rwanda | C'était un allemand du nom de Van Gotzen sous le règne du roi Rwabugiri | |
1895 | Le Rwanda est un protectorat allemand | ||
1896 | Mort du roi Rwabugiri | Il a été empoisonné par son beau-frère Kabare | |
1896 | Coup d'Etat de
Rucunshu "Lutte pour le trône principalement entre les clans tutsi "abanyiginya et abega" |
Le roi Rwabugiri fut remplacé par son fils Mibambwe IV Rutarindwa (clan nyiginya) sauvagement assassiné avec tous ses proches dans ce coup d'etat orchestré par le clan des abega dont Kabare, Ruhinankiko et leur soeur Kanjogera se rendirent tristement célèbres par leur cruauté et boulimie impudente du pouvoir | |
Fin 1896 | Intronisation du roi mineur du clan des abega Musinga Yuhi III: demi-frère de Rutarindwa | La régence sera assuré par par le triumvirat sanguinaire: sa mère Kanjogera et ses frères Kabare et Ruhinankiko. Les allemands qui avaient besoin de solidifier leur pouvoir, vont aider ces sanguinaires à conquérir les pays des bahutu (Kinyaga, Suti, Bukunzi, Busozo, ...) | |
1916 | Les belges occupent le Rwanda après y avoir chassé les allemands pendant la première guerre mondiale | Entretemps, des migrations organisées furent programées en vue de fournir une main d'oeuvre aux domaines des plantations et mines des colons | |
6/4/1917 | Publication d'une ordonnance législative retirant le droit de glaive aux roix du Rwanda et du Burundi et les désignant comme des sultans du haut commissariat belge | ||
1919 | Les belges instaurent au Rwanda une politique d'administration indirecte | Cette politique renforça l'exploitation de la grande masse par une bande de tutsi au pouvoir | |
1923 | Les nations unies (Société des Nations-SDN) donnent le mandat aux belges d'administrer les territoires du Rwanda et du Burundi sous le nom de Rwanda-Urundi | ||
1925 | Rwanda-Urundi devient une colonie belge | ||
Le roi Musinga est déporté au congo où il va mourir | Impérmeable aux nouvelles idées de la civilisation, les colons prèférerent le mettre hors d'état de nuire | ||
1931 | Intronisation du roi Rudahigwa sous le nom de Mutara III | Son père va mourir en octobre 1933 à Kamembe et dans la suite, Rudahigwa va placer le Rwanda sous la tutelle du Christ-Roi | |
1946 | Le Rwanda devient un territoire
des nations unies sous tutelle belge |
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14/7/1952 | Ayant estimé difficile de gouverner sans la majorité de la population, la Belgique décida par décret de créer un conseil supérieur dont les membres seraient désignés par un vote populaire et présidé par le roi | Ce conseil devait en partie remplacer le gouvrnement belge | |
1/4/1954 | Mutara III Rudahigwa (sur pression des belges) supprima le système de clientelisme pastoral "Ubuhake" mais le clientelisme foncier perdura | Cela créa des mécontentements parmi les dignitaires tutsi au pouvoir tellement que certains préferèrent s'exiler volontairement | |
1955 | G. Kayibanda, qui était rédacteur en chef de Kinyamateka, faisait passer dans ce journal les articles qui éveillaient la conscience de la masse hutu | ||
30/9/1956 | Premières élections de l'histoire du Rwanda (seuls les hommes participaient) Elections du conseil des sous chefferies, des chefferis, des territores et du pays( conseil supérieur au suffrage indirect) | Au fur et à mesure qu'on montait vers une administration supérieure, les hutu étaient moins représentés tellement qu'avec ce trichage par les tutsi un seul hutu était dans le conseil supérieur du pays | |
2/2/1957 | Le conseil supérieur du pays publia à l'attention d'une mission de l'ONU attendue pour septembre 1957, un document intitulé "Mise au point" | Ils niait l'existance du problème hutu tutsi et qualifiaient d'ennemis les hutu qui voulaient participer au pouvoir. Par contre, mettait en exergue les relations humaines entre Blancs et Noirs et mettre tous les problèmes sur le colonialisme | |
20/3/1957 | Réunion à Gitarama des leaders hutu où fut préparé et signé le document historique Manifeste des Bahutu sous le titre initial de "Note sur l'aspect social du problème racial indigène au Rwanda" | Destiné surtout à éclairer la mission de l'ONU sur les vrais problèmes, cette note fut transmise le 24 mars au gouverneur du Rwanda Urundi, au Mwami et à son conseil supérieur. Dans ce document historique, les leaders intellectuels hutu réclament la justice, l'égalité et la liberté des citoyens rwandais. Ils fustigent la monopolisation du pouvoir entre les seuls tutsi (en 1959, le Conseil Supérieur du pays ne comptait qu'un seul hutu: A. Makuza),donc,le problème hutu tutsi | |
1/5/1957 | Kayibanda lanca à Gitarama "le Mouvement Social Hutu" | Son but était social: progrès matériél et spirituel de la population, démocratisation des institutions politiques et adminisratives, réforme judiciaire | |
1957 | Les êveques du Rwanda et du Burundi publièrent une lettre collective dénonçant les injustices sociales tutsi sur les hutu | ||
1/11/1957 | Gitera publia les statuts de son association "Aprosoma" | APROSOMA (association pour la promotion de laa masse) deviendra un parti politique le 15/2/1959, un peu avant que la tutelle accepte la création des partis politiques | |
17/5/1958 | Réaction au manifeste des bahutu par les dignitaires de la cour royale | Une déclaration sous le titre de"Voici le détail historique du règne des banyiginya au Rwanda" connu sous le nom de " Ecrits des bagaragu bakuru b'ibwami" refuse le compromis avec les bahutu radicalisant ainsi ce conflit socio-politique | |
9/5/1958 | Le roi Rudahigwa, nia durant la session extraordinaire du conseil supérieur du pays l'existence du problème hutu tutsi affirmant que ceux qui l'avait soulevé étaient comme des criminels à châtier | ||
1/12/1958 | Le gouverneur du Rwanda Urundi Jean Paul Harroy explosa la colère du roi Rudahigwa lors du conseil supérieur en affirmant que le problème hutu tutsi recquiert une justice social équitable. | C'est après cette déclaration que les responsables tutsi commencèrent à demander le départ sans condition des belges et l'acquisition de l'indépendance immédiate alors que les hutu opposaient cathégoriquement à ce projet" démocratie d'abord, indépendance ensuite" | |
11/2/1959 | Lettre de Mgr Perraudin pour la carême de 1959 | Cette lettre lui a valu d'être un ennemi juré du FPR, pourtant, il n'a fait que prêcher la justice et la charité entre les rwandais | |
15/6/1959 | Autorisation par la Tutelle de former des partis politiques, en prévision des futures élections | Jusqu'en date, les patis politiques n'étaient pas permis et c'est pourqoui il n'y avait que des associations (Aprosoma, mouvement social hutu | |
25/7/1959 | Mort du roi Rudahigwa à Bujumburan et fut succédé par son demi-frère Kigeri le 28/7 | Lire la revue Dialogue de juin 1997 - Le Rwanda de Mutara III à Kigeri V: un paradigme des racines des bains de sang (Guido de Weerd) | |
28/7/1959 | Investiture du roi Kigeri Ndahindurwa connu sous le nom ""Coup de force de Mwima" | Intronisation de Kigeri V Ndahindurwa sur la colline de MWIMA sans suivre ni les lois et coutumes de la monarchie en la matière, ni la volonté du colonisateur belge. A noter que c'est sur cette colline de Nyanza que se déroulaient au même moment les obsèques de son frère Rudahigwa. Cela frustra d'ailleurs le prince RWIGEMERA | |
3/9/1959 | Naissance du parti Unar (Union nationale rwandaise) | ||
14/9/1959 | Naissance du parti Rader (Rassemblement démocratique rwandais) | ||
26/9/1959 | Naissance du parti Parmehutu | ||
9/10/1959 | Kigeri prête serment comme roi constitutionnel | ||
1/11/1959 | Déclenchement de la Révolution Sociale | Un incident non
des moindres déclancha les émeutes. C'est l'attentat par les membres
du parti UNAR, parti du roi contre l'un des 10 sous-chefs bahutu (tous
les 520 autres étant tutsi): Dominique Mbonyumutwa à Byimana
(sous-chef de Ndiza). Cette agression vint s'ajouter à une extrême
tension qui régnait dans tout le pays et fut considérée comme le
début du plan d'élimination des leaders hutu. Kigeri V, phagocyté par
les ultra-féodaux (Pierre Mungarurire, Michel Kayihura, Chrysostome
Rwangombwa, Côme Rebero, H. Mbanda, ...), ordonna l'élimination de
plusiers hutu dont
Secyugu, Innocent Mukwiye, Pole pole et Sindibona dont les testicules
furent données à Kigeri pour orner le tambour Karinga. La colère de la masse
des bahutu monta en éclats et prit l'ampleur nationale. Dans les faits,
quelle était la cause de cette tension sociale qui aboutit à la
révolution? Les rois batutsi ont longtemps gouverné en rois absolus:
baricaga cg bagakiza. Tous les pouvoirs étaient concentrés entre
les mains d'une pognée de gens de la monarchie. Cela a été aggravé
surtout par la précarité et dépendance économiques du muhutu vis à
vis de son maître. En effet, avec l'institutionalisation de l'
Ubuhake et de l' Uburetwa
et des IBIKINGI, le hutu, traditionnellement agriculteur, s'est vu
enfoncé dans une paupérisation totale. C'est ainsi que: - il devait
donner une partie de ses récoltes à ses chefs. - il devait travailler pour ces chefs un certain nombre de jours sans sans contrepartie - sa terre s'est vue diminuer suite au système des ibikingi réservés aux vaches de ses chefs batutsi. - avec l'arrivée du colonisateur, tout les droits et avantages nécessaires pour l'épanouissement de l'être humain vers un développement digne de ce nom restèrent aux mains des colons et de la classe tutsi dirigeante au pouvoir. Du point de vue social, le peuple (Rubanda Rugufi) était comme un instrument à la merci de quelques dignitaires de la cour royale. Pour plus de précisions: lire le Manifeste des bahutu de 1957 + Ecrits des bagaragu bakuru b' ibwami |
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7/11/1959 | Le résident belge Preud'homme placa le Rwanda sous un régime d'opération militaire | C'était pour ramener le calme, Guy Logiest fut nommé résident militaire jusqu'au 15 janvier 1960 | |
10/11/1959 | Une déclaration sur l'avenir du Rwanda-Urundi, préparée par la Belgique fut lue devant le parlement belge | Invités à cette céremonie, seul le roi Mwambutsa du Burundi y participa tandis que Kigeri conditionna sa participation au départ de la force publique et puis à l'accord lui donnant le pouvoir de pacifier le Rwanda par ses propres milices "ingabo z'umwami". La tutelle qui connaissait ses visées criminelles lui refusa tout. Kigeri s'entêta, refusa toute concession aux partis politiques et de la tutelle, espérant l'intervention de l'ONU pour avoir l'indépendance immédiate. | |
25/12/1959 | Le roi Baudouin signa la susdite déclaration | Quelques points importants de
cette déclaration; 1° remplacement du conseil supérieur du pays par un pouvoir législatif 2° Mise en place d'un gouvernement local sous l'égide du roi et de l'avis conforme du résident 3° Le roi, chef constitutionnel du pays demeure en dehors du gouvernement et au dessus des partis politiques 4° La chefferie perd son rôle politique et devient une circonscription administrative 5°Remplacement de la sous-chefferie par la commune- entité politique décentralisée 6°La commune sera gérée par un bourgmestre assisté d'un conseil communal dont les membres seront élus au suffrage universel |
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12/1/1960 | Ordonnance portant création du conseil spécial provisoire (3 hutu, 3 tutsi, 2 représentants de Kigeri) | Kigeri participait avec voix
consultative. Plusieurs travaux importants furent réalisés dont: -contrat de louage du bétail (ubuhake) - régime foncier dans le nord-ouest du pays (ubukonde) - pature dans les anciens champs de sorgho (ibisigati) - Mise en valeur pastorale du Bugesera par INEAC - Etude sur les 10 territoires et sur transformation de 554 sou-chefferies en 229 communes provisoires |
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Du 8/3 au 1/4/1960 | Visite de la mission de l'ONU connue sous le nom de "Mason Sears". | Cette mission sillonna tout le pays et fut accueillie par des manifestants aussi bien hutu que tutsi. Le PARMEHUTU réclamait "démocratie d'abord et indépendance ensuite" et l'UNAR réclamaient "indépendance immédiate" | |
23/4/1960 | Kigeri déclina la proposition de collaboration avec les partis PARMEHUTU, RADER et APROSOMA | ||
28/4/1960 | La mission onusienne "Mason Sears" s'entretint avec la tutelle à Bruxelles | A cette occasion, le gouvernement
belge annonça les grandes décisions pour l'avenir du Rwanda-Urundi, à
savoir: 1° Fin mai 1960: réunion à Bruxelles sur le Rwanda 2° Elections en juin (communales) 3° Réunion importante en octobre sur l'avenir du Rwanda et du Burundi et préparer les élections legislatives de 1961 Guy Logiest signa une ordonnance fixant les élections communales au 7 juin 1960 |
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Entretemps, l'UNAR de
Kigeri qui ne voulait pas entendre d'élections, envoya à l'ONU une
délegation pour demander de faire pression sur la Belgique afin de
retarder leur tenue, Il prétextait qu'il ne pouvait pas y avoir
d'élections dans la transparence avant la réconciliation des partis
politiques avec le roi Kigeri. L'ONU recommanda à la Belgique de faire ainsi, et face à cette pression onusienne, le Belgique ceda et fixa les élections du 26 juin au 31 juillet 1960. Sur le terrain continuaient les troubles et les assassinats et c'est dans ce climat que les trois partis d'opposition (Parmehutu, Rader, Aprosoma) envoyèrent un télegramme au roi belge signalant leur rupture avec le mwami. |
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8/5/1960 |
Une déclaration du parti Parmehutu élargit le fossé en ces termes: " Le parti exige la déposition immédiate de Kigeri ainsi que la suppression, l'abolition immédiate de tous les mythes féodoi-colonialistes tel que le tambour Karinga et le collège des abiru" | ||
19/5/1960 | L'UNAR publia une lettre annonçant son retrait du conseil spécial provisoire et de toute sa collaboration avec la Belgique | ||
26/6 au 31/7/1960 |
Premières élections communales dans l'histoire du Rwanda
Après ces élections, Parmehutu changea de nom et devint MDR Parmehutu et les 554 sous-chefferies furent regroupés en 229 communes dirigée chacune par un bourgmestre élu parmi les conseillers communaux Un fait très genantt après ces élections, le parti Rader quitta la coalition d'opposition sous pretexte qu'il ne pouvait plus continuer à être démocrate au détriment de l'union des tutsi |
C'est ainsi que le 26 juin 1960, il y eut des élections
communales que le parti du roi UNAR va perdre en faveur du PARMEHUTU
(Parmehutu reçut 70.4 % des voix soit 2390 sur les 3123 sièges à
pourvoir; Aprosoma:7.4 %; Rader: 6.6 % et Unar: 1.7 %). De juillet à
octobre 1960, le roi va entamer un périple à l'extérieur du Rwanda
enfin de convaincre les autres pays et l'ONU de réorganiser ces
élections. Devant cette absence prolongée du roi, les leaders des
partis politiques démocratiques mirent en place un
gouvernement provisoire. Entretemps, il y eut un exil volontaire des
dignitaires des familles dynastiques qui, selon leurs croyances, ne
pouvaient pas vivre dans un pays (Rwanda) sans roi. Nta Rwanda rutagira
umwami. A noter que les premiers exilés volontaires dataient de 1954 avec l'abolition par le roi RUDAHIGWA des IBIKINGI, ce qui avait causé un certain mécontentement parmi la classe au pouvoir entrainant pour certains un exil volontaire. |
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30/6/1960 | Le mwami Kigeri quitte le Rwanda |
Kigeri V, qui voulait mener sa campagne de désinformation, est parti à Léopoldville (Kinshasa) dans l'espoir d'être reçu par le secrétaire général de l'ONU Dag Hammarskjold, qui était attendu le 28/7/1960 dans les céremonies d'accession du Congo à l'indépendance. Cette visite inattendue créa un climat de suspicion chez les belges
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26/10/1960 | Mise en place du Gouvernement Provisoire | Dès la publication du Manifeste des Bahutu, les activités politiques des leaders du parti furent intenses malgré les risques qu'ils couraient. C'est ainsi qu'en collaboration avec la tutelle et profitant l'absence prolongée du roi, ils mirent en place un gouvernement provisoire le 26 octobre 1961. Grégoire Kayibanda devint premier ministre et ministre de l'Education Nationale. Ce gouvernement avait pour mission entre autre d'organiser dans les meilleurs délais les élections législatives. L'occupation du poste de ministre de l'éducation nationale montre à suffisance le souci qu'avait le grand leader Grégoire Kayibanda pour que les enfants de Rubanda Rugufi aient libre accès à l'éducation. Aussitôt ce poste occupé, cela fut réalisé et en 1963, il créa la première institution universitaire du pays: UNR(Université nationale du Rwanda). Ce même jour, Le Conseil Spécial Provisoire fut dissout et remplacé par l'Assemblée Nationale Provisoire composé de 48 membres et nommés par le résident géneral. | |
Du 7 au 13/12/1960 | Colloque de Gisenyi: Y participaient tous les partis politiques même l'UNAR présidé par Rutsindintwarane | Les points les plus importants
convenus: - perspectives d'élections législatives prévues le 24 janvier pour le Burundi et 28 janvier pour le Rwanda - plan de réconciliation des partis politiques et des ethnies |
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20/12/1960 | Suivant les manipulations menées par l'UNAR, l'assemblée génerale de l'ONU vota les résolutions 1579 et 1580 | Résolution 1579: Amnistie de tous
les criminels de l'UNAR-Kigeri de novembre 1959, organisation d'une
conférence avec les observateurs de l'ONU avant les élections, remise des
élections à un date qui sera fixée par l'assemblée génerale; ... Résolution 1580: organisation d'un référendum sur l'institution-royaume, sur la personne de Kigeri et son retour au pays, .. Pour l'Unar, c'était le triomphe et pour les signataires des accords de Gisenyi et de Bruxelles, c'était l'humiliation |
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Du 7 au 12/1/1961 | Colloque d'Ostende | Ne voulant pas la confrontation
avec l'ONU, la Belgique avait invité tous les partis politiques ainsi que
les représentants de l'ONU. Ne comprenant plus le jeu de l'ONU qui était
devenu un instrument de l'UNAR contre les institutions démocratiques et la
réconciliation au Rwanda, le gouvernement provisoire ainsi que le conseil
provisoire avaient manifesté leur volonté de bouder ce colloque. Pour les
persuader, la Belgique leur proposa de soumettre au vote la date du
28/1/1961 en ésperant que si les participants votaient pour cette date en
présence de l'ONU, le jeu serait joué. C'est ainsi que ces partis se
mirent d'accord d' y participer. Sur 40 participants, 31 votèrent pour la
date du 28/1/1961. Après la clôture qui venait d'apprécier les réalisations de la Belgique relatives aux résolutions de l'ONU (1579 et 1580), les partis politiques tutsi de l'intérieur (UNAR, RADER, UPRONA du Burundi), influencés par l'UNAR de l'éxterieur et qui avaient voté contre l'organisation des élections ont multiplié des contacts avec l'ONU pour la remise des élections et demandé de hâter la Belgique pour l'octroi de l'indépendance immédiate avant la démocratie. Au moment où tous les autres pays demandaient l'indépendance immédiate, l'ONU ne comprenait pas pourqoui au Rwanda et au Burundi, ils réclamaientd'abord la démocratie et ensuite l'indépendance. Les représentants de l'ONU, qui étaient toujours restés à Bruxelles vont faire pression sur la Belgique pour la ramise des élections. La Belgique, malgré sa parole d'honneur afin de faire participer les partis progressistes au colloque va céder à cette pression laissant à l'ONU de déterminer une autre date. L'UNAR cria victoire et continua à proliferer des menaces de mort aux membres des partis hutu et aux européens |
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Période républicaine | |||
28/1/1961 |
Proclamation de la démocratie - Eléctions libres ; - Opposition organisée et libre ; - Droit réel à l’alternance politique ; - Système judiciaire indépendant ; - Liberté de presse. |
Pour couper court à la Belgique et à l'ONU,
Réunis à Gitarama sur
invitation du ministre de l'intérieur J. B. Rwasibo, les premiers élus
dans l'histoire du Rwanda en juin-juillet 1960 - les bourgmestres
et les conseillers communaux auxquels s'étaient joints le gouvernement
provisoire, les membres de l'assemblée provisoire et les dirigeants des
partis progressistes proclamèrent à l'insu de tous, la démocratie du
Rwanda. Ils adoptèrent que le Rwanda est désormais une République et
décidèrent l'abolition à jamais de la monarchie et de tous ses
symboles particulièrement le tambour emblème: KALINGA. Le drapeau
tricolore (rouge-sang versé, jaune- prospérité et paix et vert- ésperance) fut présenté par Gitera au public. Mbonyumutwa fut
élu à 92 % président de la République. Une assemblée legislative
de 44 membres fut élue avec Gitera comme président. Le président de la
République nomma son premier ministre en la personne de G. Kayibanda qui à
son tourdésigna 10 membres de son gouvernement. C'est ce que les démocrates
républicains rwandais appellent "Mouvement de libération de GITARAMA"
alors que les monarchistes l'appellent
"Coup d'Etat de Gitarama".
Pour plus d'info |
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21/4/1961 | L'assemblée générale de l'ONU vota la résolution 1605 fixant au 25 septembre 1961 le réferendum sur l'assemblée législative instaurée le 28/1/1961, sur l'avenir de Kigeri et de son royaume en tant qu'institution | Ce referendum devait être préparé et éxecuté par la Belgique en collaboration avec l'ONU. Cette position de l'ONU était la réponse d'un tapage et de mensonges faits par le roi Kigeri afin de faire échouer l'avenement du 28/1/1961. Kigeri avait envoyé à New York ses grands tenors de l'UNAR dont Kayihura Michel, Rwangombwa , Rukeba, Rebero auxquels se sont joints plus tard Rutsindintwarane et Bwanakweri du Rader pour torpiller cette action du 28/1 | |
25/9/1961 | Réferendum KAMARAMPAKA + Elections législatives | - Sur l'assemblée legislative: MDR Parmehutu
sortit vainqueur avec 78% des voix soit 35 sièges sur 44 prévues, UNAR: 7,
Aprosoma: 2 et Rader: 0 - Sur la monarchie: il y eut 80 % des voix pour sa suppression et 80 % contre Kigeri
Kamarampaka, le référendum posait deux
questions à la population rwandaise.
1°- Voulez-vous la monarchie ? - Mettez dans l'enveloppe le bulletin de couleur blanche si vous êtes pour. Et si vous ne voulez-vous plus la monarchie: mettez dans l'enveloppe le bulletin de couleur noire. Cela voulant dire choisir le modèle républicain. 2° -la question subsidiaire était: si vous voulez la monarchie, voulez-vous comme roi Kigeri V Ndahindurwa? A cette question le non a aussi remporté
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1/10/1961 | La Belgique reconnut officiellement par ordonnancelégislative n° 02/322, l'abolition d'un régime monarchiquesanguinaire au Rwanda | ||
26 Oct 1961 | Eléctions de G. Kayibanda comme Président de la République | Lors de sa réunion tenue à Kigali, l'assemblée législative élit Grégoire Kayibanda Président de la République qui sera en même temps chef du gouvernement | |
Nov. 1961 | Exil volontaire de
quelques dignitaires des familles dynastiques tutsi nyiginya.
Pour plus de détails sur les migratoire rwandais, lire le Mouvement migratoire rwandais et la guerre des inyenzi inkotanyi |
Selon leur mythe,
ces dignitaires ne pouvaient pas vivre dans un Rwanda (pays) sans roi.
Cette phrase qu'on peut attribuer aux sages d'alors l'illustre bien: Nta
Rwanda rutagira umwami. Toutefois, il faut signaler qu'avec la révolution
de 1959 et les différentes troubles causées par les attaques des
inyenzi, des milliers de tutsi durent fuire principalement vers les pays
voisins du Rwanda. Finalement, la Belgique de commun accord avec l'ONU reconnurent les institutions mises en place |
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1/7/1962 | Proclamation de l'Indépendance Nationale | Suite à la
résolution 1743 (xvi) de l'ONU, le pays commença une ère nouvelle de son histoire. Le Rwanda
devint ainsi un pays souverain devant la communauté internationale avec le
droit et le devoir de s'autogérer. Le Rwanda devint ainsi responsable de son
développement N.B: Gitera Habyarimna, malgré sa lutte contre la monarchie, a continué de fréquenter le roi en catimini et même l'UNAR qui était à l'éxtérieur. Le jour de l'indépendance du Rwanda, il avait été appréhendé et jugé pour avoir été à l'éxterieur du pays en contact avec l'UNAR. Il fut emprisonné et vite relaché et c'est ainsi que probablement il mit par lui même fin à sacarrière politique etdeviendra rntrepreneur indépendant. |
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1962-1967 | Les inyenzi vont attaquer le Rwanda afin de reprendre le pouvoir par la force | Après avoir perdu
le réferendum de KAMARAMPAKA qui rejetta le régime monarchique, le
parti UNAR se scinda en trois parties. La faction de Kigeri, celle de
Rukeba et celle de Sebyeza. Ces factions constituèrent des branches armées
pour reconquérir le pouvoir. C'est ainsi que la faction de Rukeba s'est
donné le nom d'INYENZI en abrégé, ce qui veut dire, selon ces
initiateurs INGANGURARUGO ZIYEMEJE KUBA INGENZI. Les rwandais ont généralisé
ce nom à tous ceux qui attaquaient le pays venant de l'éxterieur après
son indépendance. Il n'est absolument pas une invention des hutu.
[Ingangurarugo: assaillants d'avant-garde, allusion faite à la milice
militaire du roi Kigeri V Rwabugiri formée de 7 compagnies dont 4 étaient
formés exclusivement de tutsi( Ingangurarugo, Inshozamihigo, Ibisumizi
et Lityaye, 2 formées par des hutu :Intarindwa et Abarashi et une des
twa: Urwiririza (infatiguables). Selon les propos d'un certain
Ngurumbe Aloys sur les inyenzi
(cité par le journal "Kanguka"), ce serait lui-même qui aurait fondé ce
mouvement en 1961 à Kizinga en Ouganda Le jour de la très forte attaque des Inyenzi en décembre 1963, une quinzaine de leaders des partis d’opposition se trouvaient à Kigali, réunis comme à un rendez-vous.. Alexis Kagame en cite certains :
– Rutsindintwarane, président de l’UNAR; – Rwagasana, secrétaire général du même parti et député national; – Afrika, ministre de l’élevage et membre du même parti; – Burabyo; membre du bureau du même parti; – Bwanakweli, président du RADER, Ndazaro, vice-président du RADER; – Karinda, fonctionnaire au ministère des finances.
« Certains d’entre eux furent arrêtés par machination de leurs ennemis personnels », c’est Alexis Kagame qui le dit, c’est-à-dire « à l’insu des autorités responsables » toujours selon les termes de Kagame.
Tout le groupe formé de 15 hommes en état d’arrestation fut expédié à la prison spéciale de Ruhengeri, convoyé par des fonctionnaires belges de l’aide technique. Une fois là à Ruhengeri, les prisonniers auraient été exécutés probablement le 24 décembre 1963 par ces mêmes fonctionnaires belges qui les convoyaient, soi-disant « pour venger les propos injurieux que lesdits leaders avaient naguère déclamées contre l’Administration de la Tutelle ». Ces convoyeurs furent bientôt licenciés des services du gouvernemen. Monsieur le secrétaire exécutif, même l’horrible massacre de ces leaders rwandais, dont Prosper Bwanakweli d’heureuse mémoire, ne permet à personne de stigmatiser tous les Bahutu. J’espère que vous êtes d’accord avec moi sur ce point.
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5/7/1973 | Coup d'Etat de
Kanyarengwe et sa
clique qui porta Habyarimana au pouvoir (Coup d'Etat
de 1973)
Pour plus de détails, lire: Succession des divers régimes politiques au Rwanda |
Suite au génocide que les dirigeants tutsi du Burundi livraient aux hutu et qui a fait plus de 250000 hutu tués, l'armée rwandaise(dirigée par Habyarimana) ainsi que la sureté nationale (dirigée par Kanyarengwe) vont orchestrer des rumeurs et des activités anti tutsi au Rwanda. Ce coup avait pour but de donner une image négative aux pouvoir Kayibanda devant les institutions intenationales, ce qu'ils ont réussi à faire. Ils vont utiliser entre autre les étudiants de l'université nationale (Butare) et des divers établissements secondaires pour chasser les tutsi des écoles et semer les troubles dans tout le pays. A Kigali, ils vont afficher sur les portes des établissements aussi bien publics que privés, des listes des fonctionnaires tutsi à chasser . Une fois la stratégie ethnique réussie, le reste n'était qu'à prendre le pouvoir. Les média, surtout occidentaux ne purent jamais comprendre ce jeux. Le pouvoir Kayibanda fut ainsi sali et écarté et le parti MDR fut suspendu. Les jeunes pionniers de la République et de l'indépendance furent sauvagement massacrés. Le régionalisme qui était alors en gestation, prit une autre ampleur. | |
1975 | Création du
mouvement révolutionnaire pour le développement (MRND)- parti du président Habyarimana |
Qu'on le veuille ou non, tout rwandais était considéré comme membre même ceux de la diaspora tutsi. | |
1/9/1990 | 33 intellectuels rwandais adressent une lettre au régime en place dénonçant les méfaits du monopartisme et ainsi demandant le retour du multipartisme | Sans attendre l'agrément des partis politiques par les autorités, les gens commencèrent à s'inscrire en masse dans le parti MDR (dans les journeaux) | |
1/10/1990 | Attaque du Rwanda
par le FPR-INKOTANYI sabotant ainsi la renaissance du multipartisme et
de la démocratie. L'arme fatale contre le régime Habyarimana sera la désinformation du FPR. Avant et durant toute cette guerre, le FPR avait séduit presque tout le monde en passant des humanitaires, des médias, des institutions religieuses (surtout protestantes) et financières, des intellectuels , ... ,en occident. Tous ces acteurs ne voyaient pas ou ne voulaient pas comprendre que le FPR - recherchait la guerre civile ; - voulait à tout prix provoquer les massacres des tutsi et accuser ainsi le régime en place de génocide; - ainsi gagner la guerre et prendre le pouvoir |
Des membres du FPR appuyés par l'armée ougandaise ont attaqué et pris le poste de KAGITUMBA. Ils ésperaient prendre Kigali directement après l'attaque ce qui ne fut pas le cas. La démocratie par les urnes que plusieurs rwandais rêvaient alors prenait le chemin de la démocratie par les armes. Cette guerre fratricide va durer jusqu'en juillet 1994 avec la prise de Kigali par le FPR et ses alliés. | |
13/11/1990 | Annonce par le président de la République du retour au multipartisme | Sous la pression intérieure et internationale, Habyarimana va finir par accepter le multipartisme qu'il avait longtemps refusé | |
1/7/1991 | Relance officielle du MDR | ||
12/10/1991-2/4/1992 | Nsanzimana S. est nommé premier ministre | ||
2/4/1992-18/7/1993 | Nsengiyaremye D. est nommé premier ministre | ||
8/2/1993 | Le FPR viole le cessez le feu et chasse les habitants des préfectures de Ruhengeri et Byumba | Plus de 500.000 hutu avaient trouvé refuge dans les tentes (communément connues sous le nom de "blindés") à NYACYONGA | |
18/7/1993-7/4/1994 | Uwiringiyimana A. est nommé premier ministre | ||
1993 | Scission des partis dits démocratiques en différentes factions. Une faction en faveur du parti MRND et une autre en faveur du FPR. Décidémént, la guerre prenait une autre tournure | Le FPR qui infiltrait les partis dits démocratiques d'opposition a réussi à s'approprier de certaines personnalités de ces partis dits démocratiques surtout ceux du MDR qui était le plus grand parti d'opposition. Vers la fin de 1993, deux factions se dessinaient dans ces partis. A la veille de la mort de Habyara, la rupture était consommée. Il y avait la faction pro FPR dite modérée et la faction anti FPR, allié du parti au pouvoir le MRND | |
4/8/1993 | Signature des Accords d'Arusha | Ces accords avaient été mal négociés et étaient manifestement déséquilibrés dans le partage du pouvoir. Ils donnaient la part du lion au FPR alors qu'il représentait une minorité de la population | |
18/12/1993 | 600 soldats du FPR sont cantonnés au CND selon les accords entre le gouvernement et le FPR | Ces soldats, négociés par Gasana A., alors ministre des affaires étrangères, devaient protéger les officiels du FPR dans le gouvernement de transition. Celui-ci n'a jamais vu le jour. C'était en réalité le cheval de Troie | |
6/4/1994 | Assassinat du président Habyarimana et de son homologue burundais C. Ntaryamira | L' assassinat des deux présidents rwandais et burundais ainsi que leurs suites déclancha les massacres, d'abord des hutu de l'opposition dite démocratique et puis des tutsi. Le nombre exact des victimes causé par cette guerre d'agression ne sera peut-être jamais connu. La communauté internationale qui n'a fait qu'empirer la situation de guerre au Rwanda, et est donc responsable des massacres qui s'y sont commis, finira par dire que c'est un génocide (± 500.000 morts). L'élimination des hutu va se poursuivre sous le paravent du génocide jusqu'au début du 21° S (massacre des hutu). | |
8/4/1994-19/7/1994 | Kambanda J. est nommé premier ministre | ||
8/4/1994-19/7/1994 | Sindikubwabo T. est nommé président du Rwanda | ||
4/7/1994 | Prise par le FPR de Kigali | La guerre, qui était devenue une guerre ethnique pure, et dont plusieurs pays (Ouganda, Burundi, Tanzanie, ...) intervenaient en faveur du FPR, avait pris un tournant en faveur de ce dernier. | |
19/7/1994 | FPR nomme un hutu Bizimungu P. comme président de la République jusqu'au 23/3/2000 | Kagame est son vice-président mais en réalité c'est lui qui dirige le pays | |
19/7/1994 | F. Twagiramungu prend ses fonctions de premier ministre de transition désigné par les accords d'Arusha avec comme principales tâches: la réconciliation et la reconstruction du Rwanda | F. Twagiramungu va prendre le chemin de l'exil dès le 12/9/1995. Le gouvernement de transition, dont la durée était prévue pour 5 ans par les accords d'Arusha, sera arbitrairement prolongé de 4 ans | |
21/4/1995 | Massacre de KIBEHO par le FPR | Plus de 8.000 réfugiés hutu furent massacrés dans le camp de fortune à Kibeho. Le président Bizimungu minimisa les massacres à 300 morts seulement | |
31/8//1995-8/3/2000 | P. C. Rwigema est nommé par le FPR comme premier ministre | Kagame reste vice-président | |
1996 |
FPR chasse les réfugiés hutu dans les camps au Zaïre cfr rapport Mapping de l'ONU |
Plus de 300.000 furent tués. Il va les pourchassser dans toute la forêt équatoriale jusqu'à Kinshasa (cfr annexe 4) où aidé par l'Ouganda, ils vont soutenir la rébellion de J. Kabila jusqu'à son intronisation. Le FPR va rester à Kinshassa jusqu'à ce que les relations avec Kabila se brouillent en 1998. | |
1998 | Invasion de l'ex-Zaïre redevenu Congo par le Rwanda sous le couvert du nom des tutsi du Zaïre: Abanyamurenge | Soutenu par l'
administration des USA de Clincton |
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8/3/2000 | B. Makuza est nommé premier ministre | ||
24/3/2000 | Le FPR remercie Bizimungu et proclame Kagame comme Président de la République | Personne ne fut nommé au poste de Vice-président et de fait ce poste fut supprimé | |
26/8/2003 | Kagame se fait élire comme président de la République | Pas eu de choix démocratique, le FPR fait élire manu militari son candidat à plus de 95 % pour un mandat bien calculé de 7 ans | |
2003-201.. |
Destruction du peuple rwandais Destruction de la République Rwandaise
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Des politiques spéciales de
destruction massive sont conçues par le FPR: - Mort lente mais sûre par
la faim -Suppression des divisions administratives communes, préf |
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29/10/ 2015 | les députés, dévoués à Paul Kagame, adoptent à l’unanimité la réforme de la constitution de 2003 | ||
17/11/2015 | Les sénateurs donnent leur accord sur la réforme de la constitution |
Les articles 101 et
172 de la Constitution portant sur le mandat présidentiel devinrent un
mauvais souvenir.C'est un coup d’Etat constitutionnel perpétré par Paul
Kagame. Tous ces soi-disant représentants du peuple devraient être écartés de la vie politique nationale |
MDR |